Fidèle à son acharnement continu contre le Maroc, le parti populaire espagnol a réussi à faire voter une nouvelle résolution au Parlement espagnol. Après avoir été voté en commission des Affaires étrangères, ce texte présenté par les députés du PP, a été voté, jeudi, en séance plénière, grâce au soutien de la gauche radicale qui s’est ralliée aux conservateurs. Pour leur part, les députés du parti socialiste (PSOE) s’y sont opposés, selon Europa press.
Non contraignante, cette résolution réclame le retour au consensus national en ce qui concerne l’affaire du Sahara, c’est à dire le retour à la neutralité positive, et appelle ainsi le gouvernement de Pedro Sanchez de renoncer à son soutien exclusif au plan d’autonomie pour le Sahara, qui a été interprété en Espagne comme un revirement historique de Madrid. Le PP justifie ses appels incessants à rectifier cette décision par le fait que le Premier ministre n’aurait pas consulté le Parlement avant de prendre sa décision.
Le texte fait aussi mention de l'espace aérien du Sahara et de la délimitation des frontières maritimes près des Îles Canaries, deux dossiers toujours en cours de négociation entre Rabat et Madrid. La résolution appelle le gouvernement au respect de la souveraineté espagnoles lors des pourparlers.
Le PP multiplie les initiatives anti-marocaines au Parlement sachant qu’il vient de proposer une résolution appelant l'Exécutif à négocier impérativement avec les autorités marocaines la réouverture des douanes commerciales de Sebta et Melilia dans un délai de 90 jours, une sorte d’ultimatum ! Le PP y plaide aussi pour l’augmentation de l’aide humanitaire pour le Polisario.
Au Sénat, à l'initiative du sénateur Fernando Gutiérrez Díaz de Otazu, les sénateurs ont a approuvé la création d’une commission interministérielle chargée d’analyser les actions dites "unilatérales" du Maroc à l’égard de Sebta et Melilia.
Selon les observateurs marocains, le durcissement du discours du parti populaire à l’endroit du Maroc fait partie d’une stratégie électoraliste et politicienne destinée à mobiliser un électorat nationaliste historiquement peu amène vis-à-vis du Royaume.