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Actu Maroc

Sahara : La radicalisation du discours de la droite espagnole inquiète Albares


Rédigé par L'Opinion Mardi 25 Avril 2023

Le leader de Vox, Santiago Abascal, a fait savoir que le soutien espagnol au plan d'autonomie n'engage que le gouvernement de Pedro Sanchez. Une nouvelle sortie médiatique qui reflète le durcissement du discours de la droite espagnole sur le Maroc qui préoccupe profondément le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares. Détails.




Il est clair que la droite espagnole durcit le ton actuellement contre le Maroc et ne semble nullement satisfaite de la réconciliation entre Rabat et Madrid. En témoigne les sorties médiatiques de plus en plus musclées des figures emblématiques de la droite dure. Pour sa part, l’extrême droite compte taper fort si elle arrive un jour au pouvoir. Le président de VOX, Santiago Abascal, n’a nulle intention de préserver les relations excellentes entre les deux pays au cas où il tient les rênes du gouvernement.

Dans une interview accordée à « ABC », le leader du parti d'extrême droite a laissé entendre que le soutien espagnol au plan d’autonomie ne saurait être pérenne. « Les décisions de Sánchez à elles seules sur le Maroc n’engagent pas le futur gouvernement », a-t-il confié, ajoutant que le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, a pris sa décision sans consulter le Parlement.

« Il a changé de position, on ne sait pas s’il veut un fauteuil à l’OTAN, on ne sait pas si c’est pour des intérêts personnels, on ne sait pas si parce qu’il est victime de chantage, on ne sait pas si parce que le Maroc le paie, on ne sait pas et on ne le saura probablement jamais », a-t-il poursuivi, en reprochant à Sanchez de ne pas respecter ni le Parlement ni la démocratie.

Pour cela Abascal pense que cette décision n’engage que celui qu’il a prise. D’où la nécessité qu’elle soit débattue à nouveau et que la position espagnole sur le Sahara soit approuvée par le Parlement. « Ce que nous avons dit au Président du Gouvernement et à ses interlocuteurs marocains, c’est que les décisions qu’il a prises à lui seul n’engagent pas le futur gouvernement espagnol », a -t-il conclu .  

En réalité, le discours des partis de droite n’a eu de cesse de se durcir ces derniers temps. L’ex-premier ministre, José Maria Aznar, n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme suite à la vente des HIMARS par les Etats-Unis au Maroc. Un contrat qui traduit à ses yeux un gain d’influence du Maroc à Washington au détriment de l’Espagne et un bouleversement inquiétant des équilibres militaires dans le détroit de Gibraltar. 

Le durcissement du discours de la droite espagnole à l’endroit du Maroc n’a pas manqué de préoccuper le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui a reproché au Parti populaire de vouloir ramener l’Espagne à une politique de confrontation avec le Maroc. Dans une interview accordée à The Objective, le Chef de la diplomatie espagnole s’est montré critique vis-à-vis du leader du parti populaire, Alberto Nunez Feijoo, qui serait coupable, à ses yeux, de vouloir revenir aux origines anti-marocaines de la droite.   








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