C'est dans cette perspective, que la chambre criminelle près la Cour d'Apoel de Safi vient de prononcer une peine de 20 ans de réclusion criminelle à l’encontre d’un homme reconnu coupable d’abus sexuels sur plusieurs enfants au sein d’une mosquée. Ce jugement, d’une rare sévérité, vient sanctionner des actes d’une gravité extrême commis dans un lieu sacré, censé incarner la foi et la protection.
L’affaire, révélée par les familles des victimes, a mis en lumière un système d’emprise et de manipulation exercé par le prévenu, qui aurait profité de son statut religieux pour instaurer un climat de confiance et commettre ses forfaits. Les éléments à charge – témoignages concordants, preuves numériques et expertises – ont convaincu la cour de la culpabilité de l’accusé.
La condamnation a été saluée par les défenseurs des droits de l’enfant comme un signal fort envoyé par la justice marocaine, déterminée à ne plus tolérer l’impunité dans les affaires de violences sexuelles, y compris lorsqu’elles surviennent dans des lieux de culte.
Ce verdict appelle à une vigilance accrue et à une réforme des mécanismes de contrôle dans les institutions religieuses, afin de garantir la sécurité des mineurs et de préserver l’intégrité morale des espaces spirituels.