Le déluge soudain de l’oued Châaba a transformé en quelques heures le cœur battant de la ville – sa médina classée par l'UNESCO et son célèbre quartier des potiers – en un champ de ruines. Le bilan humain et patrimonial est lourd : maisons et commerces emportés, artères centenaires dévastées, pans entiers de mémoire collective engloutis.
Face à la catastrophe, la mobilisation a été immédiate. Services de l’État, collectivités, entreprises – à l’image du groupe OCP – et société civile se sont activés pour porter secours aux populations et évaluer l’ampleur des dégâts. Le parquet de Safi a, de son côté, ouvert une enquête pour déterminer d’éventuelles responsabilités.
"Oui à la solidarité, non à la dépendance",souligné le Dr. said Laqabi, de l'université Cadi Ayyad
« Quelques jours après le drame, les orientations royales, relayées par le gouvernement, ont donné le cap pour la phase de reconstruction. Un programme d’aide spécifique a été annoncé, prévoyant des indemnités pouvant atteindre 30.000 dirhams (environ 2.700 euros) pour les commerçants sinistrés. Surtout, une étude intégrée sera lancée pour sécuriser et revaloriser durablement les deux sites patrimoniaux emblématiques de la ville, conformément à son statut de "ville créative" décerné par l'UNESCO.
Mais au-delà des mesures matérielles, le discours officiel insiste sur une ligne éthique forte. "Oui à la solidarité, non à la dépendance", résume l’esprit de l’intervention. Les autorités mettent en garde contre deux dérives : l’instrumentalisation de la générosité à des fins de communication, et l’installation de réflexes d’assistanat qui porteraient atteinte à l’autonomie et à la dignité des victimes.
L’objectif affiché est de bâtir une "solidarité responsable et émancipatrice", qui accompagne les sinistrés vers une reconstruction qui les laisse maîtres de leur destin. Alors que les eaux se sont retirées, Safi entame un chantier colossal, autant physique que moral, pour renaître de ses cendres sans renier son âme... , devrait-il conclure »
Face à la catastrophe, la mobilisation a été immédiate. Services de l’État, collectivités, entreprises – à l’image du groupe OCP – et société civile se sont activés pour porter secours aux populations et évaluer l’ampleur des dégâts. Le parquet de Safi a, de son côté, ouvert une enquête pour déterminer d’éventuelles responsabilités.
"Oui à la solidarité, non à la dépendance",souligné le Dr. said Laqabi, de l'université Cadi Ayyad
« Quelques jours après le drame, les orientations royales, relayées par le gouvernement, ont donné le cap pour la phase de reconstruction. Un programme d’aide spécifique a été annoncé, prévoyant des indemnités pouvant atteindre 30.000 dirhams (environ 2.700 euros) pour les commerçants sinistrés. Surtout, une étude intégrée sera lancée pour sécuriser et revaloriser durablement les deux sites patrimoniaux emblématiques de la ville, conformément à son statut de "ville créative" décerné par l'UNESCO.
Mais au-delà des mesures matérielles, le discours officiel insiste sur une ligne éthique forte. "Oui à la solidarité, non à la dépendance", résume l’esprit de l’intervention. Les autorités mettent en garde contre deux dérives : l’instrumentalisation de la générosité à des fins de communication, et l’installation de réflexes d’assistanat qui porteraient atteinte à l’autonomie et à la dignité des victimes.
L’objectif affiché est de bâtir une "solidarité responsable et émancipatrice", qui accompagne les sinistrés vers une reconstruction qui les laisse maîtres de leur destin. Alors que les eaux se sont retirées, Safi entame un chantier colossal, autant physique que moral, pour renaître de ses cendres sans renier son âme... , devrait-il conclure »
Mohamed LOKHNATI























