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Restrictions sanitaires: retour graduel à la vie normale, mais beaucoup de zones d'ombre


Rédigé par Anass MACHLOUKH le Mercredi 2 Juin 2021



Alors que l’épidémie reprend de plus belle en Asie du Sud-Est qui se retrouve submergée par une nouvelle vague du Covid-19 au point d’obliger plusieurs pays, comme la Malaisie, à se reconfiner, et que le voisin espagnol a décidé de prolonger les restrictions sanitaires jusqu’à fin juin, le Maroc s'achemine pour sa part, vers une sortie en étapes, mais assurée, du bourbier de la pandémie.

Le retour graduel à la vie normale semble acté par les autorités, confortées par une conjoncture épidémiologique accommodante, qui, dans la foulée de l’allégement du couvre-feu, ont annoncé de bonnes nouvelles aux Marocains. Ces derniers sont désireux de respirer de nouveau, après avoir suffoqué sous le coup des restrictions pendant plus d’une année.

Réouverture des plages et des piscines, théâtres, cinémas, autorisation des rassemblements publics… les gens pourront désormais renouer avec les rencontres sociales et familiales, une sorte de retour à la normalité à l’approche de la saison estivale. Pour autant, le flou plane toujours sur les limites et les modalités de ce relâchement à l’image du plafond maximal de 100 participants pour les rassemblements festifs dont les mariages qu'on imagine mal se dérouler sous nos cieux avec si peu de gens, alors que d'habitude cette limite est allégrement dépassée par les seuls serveurs, musiciens, badauds et autres "Neggafates". 

Le même scepticisme concerne les déplacements intervilles toujours entourés d'ambiguïté quant aux modalités de leur déroulement sous le nouveau régime: sont-ils toujours soumis à la fameuse autorisation ou peut-on s'en passer? Un flou qui suscite la perplexité des voyageurs et notamment les navettistes, lassés de se faire contrôler à chaque barrage où ce genre de zone grise laisse craindre des abus et des interprétations hasardeuses des consignes par les agents d’autorité.

Le doute plane également sur la réouverture de l’espace aérien, dont les contours restent indécis alors même que nous sommes à l'approche du rush estival qui s'annonce des plus encombrés en raison de l'impatience d'un grand nombre de marocains du monde de rejoindre leur pays et de revoir leurs proches, après deux années de privation de ce droit élémentaire. Aux MRE s'ajouteront certainement et fort heureusement les touristes étrangers dont la demande auprès des Tours Opérateurs européens serait très forte. 

Et justement, sur ce registre touristique, une dernière pensée va aux débits de boissons alcoolisées, bars, pubs, cabarets et boîtes de nuit, qui restent une composante essentielle de l’écosystème touristique, mais qui ne figurent pas sur la liste des allégements annoncés. Ce qui constitue en soi une énième anomalie, d'autant plus que comme chacun le sait, depuis le début de la pandémie, ces endroits, soumis à des restrictions drastiques, se sont improvisés restaurateurs avec tous les risques hygiéniques que cela présume, pour ne pas subir des restrictions aux allures de « prohibition ».



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