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Actu Maroc

Recherche scientifique: Miraoui en quête de la forte valeur ajoutée


Rédigé par Mina Elkhodari Mardi 23 Avril 2024

En visite en France, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdellatif Miraoui, et son homologue française Sylvie Retailleau ont exprimé la volonté commune de consolider la coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Détails.



Après deux ans de froid polaire, le Maroc et la France semblent décidés d’aller de l’avant, notamment dans le domaine de l’enseignement et de la recherche scientifique. En visite de travail en France pour participer à la Réunion ministérielle du Comité de la politique scientifique et technologique de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’est entretenu avec son homologue française, Sylvie Retailleau, concernant les moyens de raffermir la coopération bilatérale dans ces domaines clés.
 
En effet, les deux responsables se sont félicités du bilan de la coopération en matière d’enseignement supérieur, de recherche scientifique et d'innovation, soulignant la volonté commune de continuer la collaboration "de longue date" entre les établissements d'enseignement supérieur et de la recherche des deux pays, à travers de nombreux projets. 
 
Les principaux axes de ces projets comprennent la mobilité des étudiants, des enseignants-chercheurs et des administratifs, ainsi que la formation tout au long de la vie du capital humain dans les universités, a précisé Abdellatif Miraoui.
 
Partenariat VS valeur ajoutée 
 
A ce sujet, Mohammed Guedira, expert en politique éducative et ingénierie des compétences, a souligné que la France pourrait être un bon partenaire pour le Maroc dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au vu des liens académiques et historiques unissant les deux pays. 
 
Cette collaboration de longue date, promise à de beaux jours, est en passe d’ouvrir de nouvelles perspectives aux étudiants chercheurs marocains, selon Miraoui. Toutefois, notre interlocuteur préconise une ouverture plus élargie sur d’autres pays, notamment les Etats Unis, le Canada, l'Angleterre et les pays de l'Asie, considérés comme bassin de la recherche et de développement technologique.  
 
“ Outre l’importance de multiplier ses partenaires dans ce domaine stratégique et ne pas se limiter à l’expérience française, il faut aller tout simplement vers les pays anglophones en vue de gagner en valeur ajoutée pour la communauté de chercheurs au Maroc avec moindre coût”, a-t-il souligné.
 
Cette ouverture n’est plus un choix mais une nécessité au regard de Mohamed Guedira en raison du déclin de la langue française dans le domaine de la recherche scientifique en faveur de l’anglais, puis du chinois dans un avenir proche. 
 
Dans ce sens, Abdellatif Miraoui a déjà souligné qu’il mène les échanges avec ses homologues européens en vue de mener plusieurs activités conjointes, dans l’optique de promouvoir le développement de l’enseignement supérieur et de stimuler la recherche scientifique. Cependant, le responsable n’a pas cité de pays en particulier.
 
Une stratégie interne en premier 
 
Outre l’ouverture sur les expériences pionnières dans ce domaine, l’expert appelle à prioriser le projet de mise en place d’une stratégie nationale de la recherche scientifique. Celle-ci devrait permettre d’orienter les collaborations internationales ainsi que les efforts de recherche vers les domaines prioritaires, notamment l'énergie verte, l’eau, entre autres. L'objectif étant de développer des travaux de recherche en mesure de porter des réponses aux préoccupations nationales.
 
Au regard de Mohamed Guedira, notre pays devrait accorder la priorité à la mobilisation de fonds pour le développement de la formation et l’amélioration des conditions de recherche dans les laboratoires nationaux. Ceci passe, selon lui, par la mise en place d’un laboratoire phare qui sert de locomotive pour le développement de la recherche. 
 
Il est également question, selon lui, d’engager les grandes entreprises, notamment multinationales, dans le processus de recherche en développant un partenariat à forte valeur ajoutée entre l’université et l’entreprise.








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