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Rapport confidentiel de l'ONU / Les milices étrangères: une "menace sérieuse" en Libye


Rédigé par La rédaction Mercredi 1 Décembre 2021

Bien que le nombre de violations de l'embargo sur les armes en Libye ait diminué par rapport à l'année dernière, un rapport onusien met en garde contre la "présence continue" de combattants étrangers qui "reste une menace sérieuse" pour le pays.



Un rapport conjoncturel, récemment remis aux 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU et consulté par l'AFP, révèle que la "cadence intensive d'envoi" d'expéditions d'armes interdites vers la Libye a diminué, mais prévient que "sur la base des transferts effectués en 2020, les stocks d'armes restent suffisamment élevés pour alimenter tout futur conflit". Il a souligné que la majeure partie de la Libye est toujours "sous le contrôle de groupes armés libyens qui bénéficient d'une approche conciliante adoptée par les autorités intérimaires".

Les experts qui ont préparé ce rapport ont été mandatés par le Conseil de sécurité pour observer jusqu’à quel point l’embargo sur les armes contre la Libye a été respecté. Le rapport couvre la période entre janvier et novembre, et ils se sont rendus en Libye pour sa préparation à deux reprises, la première en avril et la seconde en septembre, et ils ont réussi à se rendre, pour la première fois depuis 2017, à Benghazi, fief du Maréchal Khalifa Haftar, candidat à l'élection présidentielle prévue le 24 décembre.

Implication d’Etats membres du CS

Les experts onusiens qui ont visité la France, l'Italie, l'Espagne, la Suisse et la Tunisie, ont indiqué dans leur rapport, que "le contrôle de certains États membres, sur les chaînes d'approvisionnement se poursuit, ce qui entrave grandement leur mission d’observation sur le respect de l’embargo sur les armes en Libye.

Le rapport déplore que, malgré la demande publique de retrait des combattants étrangers de Libye, "les parties au conflit retiennent toujours des combattants étrangers dans leurs forces, en particulier des ressortissants du Tchad, du Soudan et de la Syrie, et des membres de sociétés militaires privées russes".
Le rapport a souligné que "la commission n'a aucune preuve de retraits à grande échelle à ce jour" de ces combattants.

Selon les auteurs du rapport, les combattants syriens qui soutiennent les forces turques défendant Tripoli contre les forces de Haftar perçoivent des salaires variant entre 800 et 2000 dollars par mois.

Le rapport fait également référence aux accusations portées contre la France en septembre de mener des opérations militaires dans le sud de la Libye, accusations rejetées par Paris à l'époque. « La France a démenti l'implication de ses forces dans toute opération sur le sol libyen contre le Front pour le changement et l'entente au Tchad », précise le rapport.

Les experts de l'ONU ont enregistré dans leur rapport un ralentissement de la cadence des ponts aériens avec la Libye, soulignant que le mouvement de transport "était beaucoup moins en 2021" qu’en 2020, parfois via la Syrie et la Turquie, ainsi qu'une "baisse de 55%" du nombre des vols militaires russes vers l'est de la Libye, que Moscou utilise comme station de transit pour ses vols vers la République centrafricaine, tandis que les vols opérés par l'armée turque vers la Libye ont diminué  de 64% .

D'autre part, le nombre de vols opérés par la compagnie syrienne "Cham Wings" à destination et en provenance de la Libye a augmenté de 71%, une augmentation qui, selon le rapport, serait probablement due à l'échange de combattants étrangers.
 



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