Hier s’est tenue la seconde séance de l’année d’adjudication du Trésor. Les taux nominaux retenus n’ont fait que confirmer la tendance observée depuis plusieurs jours : 3.70% sur la maturité de 2 ans et 3.90% sur celle de 5 ans, alors que ces taux ne dépassaient guère respectivement 2,98% et 2,94%, jusqu’à fin décembre. Nos confrères de Medias24 ont été les premiers à tirer la sonnette d’alarme sur ce chamboulement du marché obligataire. Dans leur article titré “Tsunami financier sur le marché des bons du Trésor”, plusieurs gestionnaires de fonds annoncent des pertes importantes dans leurs portefeuilles. Ils sont unanimes à pointer du doigt la politique du Trésor dans cette contreperformance. Le marché obligataire fonctionne, en effet, selon une mécanique simple : toute hausse de taux provoque une baisse de la valeur du fonds, tandis que la courbe des taux qui sert de référence au marché obligataire est celle des emprunts d’État.
Or, alors que tous les indicateurs macroéconomiques indiquaient une prochaine augmentation du taux directeur, le Trésor est resté sur une position figée. Résultat : lorsque BAM a décidé d’augmenter en deux temps le taux directeur, le faisant passer de 1,50% à 2,50 en l’espace de six mois, les gestionnaires de fonds obligataires se sont retrouvés pris au dépourvu. Notamment lorsque le Trésor a voulu rattraper son retard dans la prise de décision par une augmentation brutale des taux. Résultat des courses : les pertes qui dépendent de la sensibilité de chaque fonds avoisineraient les 60 milliards de dirhams, selon Medias24.
Dans ces fonds, on retrouve des investisseurs institutionnels comme les assureurs et les caisses de retraite, ainsi que l’épargne de millions de Marocains. Pour détendre la situation, le Wali de Bank Al-Maghrib avait annoncé une possible intervention sur le marché secondaire des bons de Trésor, une première dans l’Histoire de la Banque centrale. Cette action, dont les conditions n’ont pas été dévoilées par le Wali, pourrait rétablir une certaine accalmie sur le marché.
Reste la question de l’attitude du Trésor qui n’a pas su, ou voulu, anticiper ce qui semblait être inéluctable. On ne connaîtra certainement jamais les motifs ayant amené à cet attentisme, s’il y a eu derrière des pressions ou simplement une mauvaise lecture des événements. N’empêche, il est temps de se poser la question sur la pertinence de laisser ce genre d’actions entre les mains de la Direction du Trésor et des Finances Extérieures. Pour garantir l’indépendance de cet outil crucial aux finances publiques, n’est-il pas temps de créer une structure indépendante dédiée à la gestion de la dette, sur le modèle de l’Agence France Trésor ?
Or, alors que tous les indicateurs macroéconomiques indiquaient une prochaine augmentation du taux directeur, le Trésor est resté sur une position figée. Résultat : lorsque BAM a décidé d’augmenter en deux temps le taux directeur, le faisant passer de 1,50% à 2,50 en l’espace de six mois, les gestionnaires de fonds obligataires se sont retrouvés pris au dépourvu. Notamment lorsque le Trésor a voulu rattraper son retard dans la prise de décision par une augmentation brutale des taux. Résultat des courses : les pertes qui dépendent de la sensibilité de chaque fonds avoisineraient les 60 milliards de dirhams, selon Medias24.
Dans ces fonds, on retrouve des investisseurs institutionnels comme les assureurs et les caisses de retraite, ainsi que l’épargne de millions de Marocains. Pour détendre la situation, le Wali de Bank Al-Maghrib avait annoncé une possible intervention sur le marché secondaire des bons de Trésor, une première dans l’Histoire de la Banque centrale. Cette action, dont les conditions n’ont pas été dévoilées par le Wali, pourrait rétablir une certaine accalmie sur le marché.
Reste la question de l’attitude du Trésor qui n’a pas su, ou voulu, anticiper ce qui semblait être inéluctable. On ne connaîtra certainement jamais les motifs ayant amené à cet attentisme, s’il y a eu derrière des pressions ou simplement une mauvaise lecture des événements. N’empêche, il est temps de se poser la question sur la pertinence de laisser ce genre d’actions entre les mains de la Direction du Trésor et des Finances Extérieures. Pour garantir l’indépendance de cet outil crucial aux finances publiques, n’est-il pas temps de créer une structure indépendante dédiée à la gestion de la dette, sur le modèle de l’Agence France Trésor ?