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Ce Maroc qui ingénie…


Rédigé par Majd EL ATOUABI le Dimanche 13 Juillet 2025



Depuis quelques années maintenant, au début de chaque été, les concours d’admission aux grandes écoles françaises d’ingénieurs sont devenus un motif de fierté nationale en raison du nombre de plus en plus important d’étudiants marocains qui y sont admis. Année après année, nos lauréats trustent en effet le haut du palmarès des admissions d’étudiants étrangers dans ces prestigieuses institutions réservées à l’élite estudiantine internationale. 

Mais une fois leur cursus entamé, ces jeunes Marocains et Marocaines pétris de talent disparaissent souvent des radars nationaux. Happés par leur parcours contraignant d’étudiants ingénieurs et la multitude de stages et de formations qu’il implique, leur lien avec leur pays d’origine se distend pour n’être plus réduit qu’à sa seule dimension familiale. Entre stages en multinationales et sessions de formation dans les grands centres de recherche internationaux, ils ne figurent plus que sur les fiches et tablettes des grands cabinets d’«Executive Search», ces redoutables chasseurs de têtes qui traquent les profils de haut niveau aux quatre coins du globe, avant même qu’ils ne décrochent leurs diplômes.

Tout à fait logiquement, la plupart de ces jeunes profils pointus, dont le pays a pourtant grandement besoin, se retrouvent sur le marché international du travail à louer leurs services non pas simplement aux plus offrants, mais aux employeurs qui peuvent leur procurer l’environnement professionnel le plus épanouissant et le plus favorable au perfectionnement de leurs connaissances.

Ce n’est que sur le tard, après avoir écumé les postes de responsabilité sous d’autres cieux et cumulé une précieuse expertise qu’ils n’auraient sans doute pas pu développer chez eux, que quelques-uns parmi eux décident de revenir au bercail sous l’étiquette bien connue et désormais galvaudée de technocrates. 

Sans regretter vraiment ce parcours sinueux mais enrichissant qui leur a imposé d’une certaine manière de briller ailleurs pour pouvoir s’imposer chez eux, ces revenants affirment presqu’à l’unisson que leur premier et principal motif d’expatriation était l’absence au Maroc d’environnements professionnels épanouissants, notamment dans la Fonction publique, et surtout de structures dédiées au perfectionnement de leurs compétences.

Aujourd’hui, alors que le Maroc est pourtant engagé dans une réelle dynamique de développement qui rejaillit de plus en plus positivement sur l’organisation et le fonctionnement de nos structures, étatiques comme privées, la question de l’environnement professionnel reste malgré tout posée, quoiqu’avec moins d’acuité qu’auparavant. 

En revanche, pour ce qui est de la formation et du perfectionnement des connaissances, le lancement en ce 11 juillet 2025 du Pôle Technologique du ministère de l’Équipement (voir page 4), qui fait office depuis des décennies de précieuse pépinière et principal réceptacle des compétences nationales en ingénierie de toute sorte, envoie un signal fort d’espoir aux milliers d’étudiants ingénieurs marocains… qu’ils soient formés ici ou ailleurs.



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