L’évaluation, réalisée en partenariat avec l’Unicef et dont les résultats ont été présentés jeudi par le directeur de l'Instance nationale d'évaluation relevant du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), Hicham Ait Mansour.
lors d’une conférence de presse, vise à dresser un état des lieux de l’enseignement préscolaire dans un contexte où le ministère de l’Éducation nationale s’emploie à le généraliser en tant que composante intégrante du parcours scolaire de chaque enfant. Il en ressort que le taux de préscolarisation en milieu rural atteint 75 %, contre 66 % en milieu urbain.
La parité entre filles et garçons s’est également renforcée : en 2024-2025, le taux de préscolarisation des filles s’établit à 71,1 %, contre 69,8 % pour les garçons, alors qu’il n’était que de 44,7 % pour les filles en 2014-2015. Par secteur, l’évaluation fait état d’une progression modérée du préscolaire privé, dont le nombre d’unités est passé de 3 654 à 4 482 en 2025, et d’une forte diminution du préscolaire non structuré, estimé à 4 946 unités, contre 18 882 auparavant. Parallèlement, le nombre d’éducatrices et d’éducateurs a augmenté, passant de 39 535 à 49 885 entre 2014-2015 et 2024-2025, dont 24 626 exercent en milieu rural.
Ces résultats ont été rendus possibles, souligne l’Instance, grâce à l’augmentation du budget public consacré au préscolaire, passé de 1,13 milliard de dirhams constants à près de 3 milliards de dirhams constants entre 2019 et 2025. Toutefois, l’absence d’un cadre unifié de péréquation budgétaire engendre des disparités régionales, largement dépendantes de la capacité locale à mobiliser des ressources. Le cas le plus significatif concerne le statut professionnel des éducatrices et éducateurs, qui demeure non harmonisé, marqué par une diversité de contrats et de niveaux de rémunération.
Ecart significatif entre les compétences précoces des enfants
S’agissant des compétences précoces des enfants en fin de préscolaire, notamment le développement socio-émotionnel, les compétences pré-mathématiques, les fonctions exécutives et la littératie précoce, les résultats indiquent une maîtrise moyenne acceptable, une équité de genre, mais des inégalités structurelles marquées selon le milieu de résidence et le type d’établissement.
Ainsi, les enfants en milieu urbain obtiennent un score moyen de 66 points, supérieur à celui des enfants ruraux (58 points). Les enfants préscolarisés dans le secteur privé affichent les meilleurs résultats, avec une moyenne de 71 points, suivis par le préscolaire non structuré (67 points, pour 13 % des enfants préscolarisés). Viennent ensuite le préscolaire en partenariat (61 points), puis le préscolaire public, qui enregistre la moyenne la plus basse (57 points). Ces constats mettent en évidence que l’enjeu principal n’est plus seulement l’accès au préscolaire, mais bien la qualité de l’offre éducative, en particulier dans le secteur public et en milieu rural.
Un environnement d'apprentissage encore vulnérable
En ce qui concerne les conditions scolaires en classe, l’évaluation montre que la majorité des enfants dispose d’éléments matériels de base, notamment un espace d’écriture personnel, une chaise adaptée et un dossier individuel. En revanche, la disponibilité d’un espace collectif suffisant pour le groupe et l’accès autonome au matériel pédagogique restent moins systématiques, bien que ces critères soient davantage respectés en milieu rural.
Par ailleurs, les ressources pédagogiques utilisées de manière intensive se limitent essentiellement aux outils d’écriture et au matériel artistique, tandis que les jeux éducatifs et les livres demeurent nettement moins présents.
En ce qui concerne la sécurité physique, environ 62 % des enfants sont préscolarisés dans des environnements présentant un faible niveau de risque. Toutefois, plusieurs insuffisances persistent, notamment l’absence de clôtures, l’inadéquation des aires de jeu, la proximité de zones dangereuses telles que les routes ou les marchés, l’exposition à la pollution ou encore la dégradation des sols. Ces vulnérabilités concernent principalement le milieu rural et le préscolaire non structuré.
Enfin, l’inclusion des enfants en situation de handicap progresse, mais demeure partielle, note l'évaluation. Environ 43 % des unités déclarent accueillir au moins un enfant en situation de handicap, principalement des enfants présentant des difficultés d’apprentissage ou des troubles du spectre de l’autisme, tandis que les déficiences sensorielles sont moins fréquemment signalées. Cette inclusion reste toutefois entravée par le niveau encore insuffisant de formation et d’expérience des éducateurs et les problèmes d’accessibilité.
lors d’une conférence de presse, vise à dresser un état des lieux de l’enseignement préscolaire dans un contexte où le ministère de l’Éducation nationale s’emploie à le généraliser en tant que composante intégrante du parcours scolaire de chaque enfant. Il en ressort que le taux de préscolarisation en milieu rural atteint 75 %, contre 66 % en milieu urbain.
La parité entre filles et garçons s’est également renforcée : en 2024-2025, le taux de préscolarisation des filles s’établit à 71,1 %, contre 69,8 % pour les garçons, alors qu’il n’était que de 44,7 % pour les filles en 2014-2015. Par secteur, l’évaluation fait état d’une progression modérée du préscolaire privé, dont le nombre d’unités est passé de 3 654 à 4 482 en 2025, et d’une forte diminution du préscolaire non structuré, estimé à 4 946 unités, contre 18 882 auparavant. Parallèlement, le nombre d’éducatrices et d’éducateurs a augmenté, passant de 39 535 à 49 885 entre 2014-2015 et 2024-2025, dont 24 626 exercent en milieu rural.
Ces résultats ont été rendus possibles, souligne l’Instance, grâce à l’augmentation du budget public consacré au préscolaire, passé de 1,13 milliard de dirhams constants à près de 3 milliards de dirhams constants entre 2019 et 2025. Toutefois, l’absence d’un cadre unifié de péréquation budgétaire engendre des disparités régionales, largement dépendantes de la capacité locale à mobiliser des ressources. Le cas le plus significatif concerne le statut professionnel des éducatrices et éducateurs, qui demeure non harmonisé, marqué par une diversité de contrats et de niveaux de rémunération.
Ecart significatif entre les compétences précoces des enfants
S’agissant des compétences précoces des enfants en fin de préscolaire, notamment le développement socio-émotionnel, les compétences pré-mathématiques, les fonctions exécutives et la littératie précoce, les résultats indiquent une maîtrise moyenne acceptable, une équité de genre, mais des inégalités structurelles marquées selon le milieu de résidence et le type d’établissement.
Ainsi, les enfants en milieu urbain obtiennent un score moyen de 66 points, supérieur à celui des enfants ruraux (58 points). Les enfants préscolarisés dans le secteur privé affichent les meilleurs résultats, avec une moyenne de 71 points, suivis par le préscolaire non structuré (67 points, pour 13 % des enfants préscolarisés). Viennent ensuite le préscolaire en partenariat (61 points), puis le préscolaire public, qui enregistre la moyenne la plus basse (57 points). Ces constats mettent en évidence que l’enjeu principal n’est plus seulement l’accès au préscolaire, mais bien la qualité de l’offre éducative, en particulier dans le secteur public et en milieu rural.
Un environnement d'apprentissage encore vulnérable
En ce qui concerne les conditions scolaires en classe, l’évaluation montre que la majorité des enfants dispose d’éléments matériels de base, notamment un espace d’écriture personnel, une chaise adaptée et un dossier individuel. En revanche, la disponibilité d’un espace collectif suffisant pour le groupe et l’accès autonome au matériel pédagogique restent moins systématiques, bien que ces critères soient davantage respectés en milieu rural.
Par ailleurs, les ressources pédagogiques utilisées de manière intensive se limitent essentiellement aux outils d’écriture et au matériel artistique, tandis que les jeux éducatifs et les livres demeurent nettement moins présents.
En ce qui concerne la sécurité physique, environ 62 % des enfants sont préscolarisés dans des environnements présentant un faible niveau de risque. Toutefois, plusieurs insuffisances persistent, notamment l’absence de clôtures, l’inadéquation des aires de jeu, la proximité de zones dangereuses telles que les routes ou les marchés, l’exposition à la pollution ou encore la dégradation des sols. Ces vulnérabilités concernent principalement le milieu rural et le préscolaire non structuré.
Enfin, l’inclusion des enfants en situation de handicap progresse, mais demeure partielle, note l'évaluation. Environ 43 % des unités déclarent accueillir au moins un enfant en situation de handicap, principalement des enfants présentant des difficultés d’apprentissage ou des troubles du spectre de l’autisme, tandis que les déficiences sensorielles sont moins fréquemment signalées. Cette inclusion reste toutefois entravée par le niveau encore insuffisant de formation et d’expérience des éducateurs et les problèmes d’accessibilité.






















