Le flou plane toujours sur l’Agence nationale de la Conservation foncière, du Cadastre et de la Cartographie, qui aurait été prise pour cible par les Hackers de Jabaroot. Le même groupe derrière la fuite des données de la CNSS. Le groupe revendique une cyberattaque qui aurait infiltré la base de données de l'Agence.
Tout se passe sur Telegram, là où les Hackers ont revendiqué leur assaut. Ces derniers prétendent avoir piraté la base de données de l’Agence qui contiendrait 4 To, dont les fichiers bancaires, des contrats de vente citant des personnalités publiques, des certificats de propriété et des documents administratifs.
Les hackers ont diffusé un dossier accessible sur le forum Dark Forums. Le fichier comporte 10.000 certificats fonciers sous format PDF en plus de 20.000 documents (CIN, acte de naissance…)
Jusqu’à présent, cette attaque n’a pas été confirmée officiellement par l’Agence. De leur côté, les représentants des notaires affirment que leur données sont intactes. Contacté par nos soins, Hafid Oubrayem, Président du Conseil des notaires de Casablanca a assuré qu'il n'y a eu aucune infiltration sur la base des vérifications qui ont été faite jusqu'à présent.
Faute de communication officielle, les experts tentent de trouver des pistes révélatrices sur l'origine des données diffusées sur Telegram. “Jusqu’à, il n'y aucun élément à part l'information diffusée par les hackers”, rappelle Badr Bellaj, expert en cybersécurité dans une déclaration à L’Opinion.
“Ce que l’on sait, c’est que c’est un partage de documents de propriété de quelques personnalités avec des pièces d’identité”, poursuit notre interlocuteur, ajoutant qu’il y a eu effectivement une extraction de documents.
Jusqu’à présent, on ignore la source de la fuite des données. “La source reste contestée, il se peut que ce soit l’ANCFCC ou des base de données de notaires", fait remarquer l'expert.
“Les hackers prétendent qu'il s’agit de l’ANCFCC mais il est probable que c’est la plateforme des notaires vue que les premières divulgations sont des documents notariales”, suppose M. Bellaj, soulignant qu’il est encore tôt pour tirer des conclusions définitives.
