Pomme de discorde entre la tutelle et les universitaires depuis plus d’une décennie, la réforme du statut de l’enseignant-chercheur ferait cette semaine l’objet d’une énième réunion entre les deux parties. Car si Abdellatif Miraoui veut réformer l’Université marocaine de sorte à ériger le Royaume en hub régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, l’apaisement des troupes est un passage obligatoire, surtout que les syndicats s’inquiètent de l’orientation prise par le ministre et qui va à contre-courant des avancées et des réformes entreprises par ses prédécesseurs.
A l’instar du Nouveau Modèle de Développement, la feuille de route de la tutelle se veut prometteuse, visant la création d’une nouvelle génération d’Universités, opérant selon les critères d’excellence, avec des modes de gouvernance rénovés, assortis de moyens adéquats pour accomplir leurs missions. Mais cela passe d’abord par la valorisation du capital humain existant, en créant un écosystème qui ne favorise pas la stagnation des profils et qui inciterait ces derniers à s’investir dans la recherche et l’innovation. Ceci contribuerait également à l’amélioration de l’attractivité des établissements d’enseignement supérieur, au moment où le Royaume aspire à attirer les compétences résidentes sous d’autres cieux.
Il est vrai que la centralité de l’étudiant dans la réforme est primordiale, néanmoins, pour favoriser l’émergence d’établissements d’enseignement supérieur prestigieux, qu’ils soient publics ou privés, capables d’attirer et former les meilleurs étudiants, il faut repenser le management des enseignants, qui sont également des facteurs d’attractivité comme en témoigne le modèle des Universités anglosaxonnes, qui mettent en valeur leurs chercheurs de renommée pour séduire les meilleurs.
Au Maroc, le monde universitaire a, certes, connu une expansion non maîtrisée durant les trois dernières décennies, mais en mettant le capital humain (étudiants et cadres professionnels) au centre de la réflexion, cette énième réforme pourrait (peut-être) porter ses fruits.
A l’instar du Nouveau Modèle de Développement, la feuille de route de la tutelle se veut prometteuse, visant la création d’une nouvelle génération d’Universités, opérant selon les critères d’excellence, avec des modes de gouvernance rénovés, assortis de moyens adéquats pour accomplir leurs missions. Mais cela passe d’abord par la valorisation du capital humain existant, en créant un écosystème qui ne favorise pas la stagnation des profils et qui inciterait ces derniers à s’investir dans la recherche et l’innovation. Ceci contribuerait également à l’amélioration de l’attractivité des établissements d’enseignement supérieur, au moment où le Royaume aspire à attirer les compétences résidentes sous d’autres cieux.
Il est vrai que la centralité de l’étudiant dans la réforme est primordiale, néanmoins, pour favoriser l’émergence d’établissements d’enseignement supérieur prestigieux, qu’ils soient publics ou privés, capables d’attirer et former les meilleurs étudiants, il faut repenser le management des enseignants, qui sont également des facteurs d’attractivité comme en témoigne le modèle des Universités anglosaxonnes, qui mettent en valeur leurs chercheurs de renommée pour séduire les meilleurs.
Au Maroc, le monde universitaire a, certes, connu une expansion non maîtrisée durant les trois dernières décennies, mais en mettant le capital humain (étudiants et cadres professionnels) au centre de la réflexion, cette énième réforme pourrait (peut-être) porter ses fruits.
Saâd JAFRI