La Chambre des Représentants semble condamnée ces derniers temps à une tension permanente sur fonds d’une mésentente chronique entre le gouvernement et l’opposition.
L’absence des ministres lors de la séance hebdomadaire consacrée aux questions orales, attise toujours les débats à l’hémicycle. Aujourd'hui, le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miroaui, s’est absenté alors qu’il été censé répondre aux questions des députés sur les grèves des étudiants en médecine qui risquent de déboucher sur une année blanche.
Cette absence est jugée inacceptable par les partis de l’opposition qui ont accusé le gouvernement de mépriser l’institution législative. Les débats se sont enflammés lorsque le président de la séance a relu la réponse du gouvernement aux questions des députés sur le dossier des étudiants. L’Exécutif a affirmé qu'il n'est pas disposé actuellement à y réponse, ce qui a suscité la colère des présidents des groupes parlementaires de l’opposition qui ont quitté collectivement l’hémicycle pour protester contre l’absence du ministre concerné.
Puis, la séance a été reprise sans les députés de l’opposition malgré une courte suspension décidée pour trouver une solution. Les travaux se sont poursuivis en présence des députés de la majorité.
Pour sa part, le président du groupe istiqlalien pour l’Unité et l’Egalitarisme, Omar Hjira, a déploré le retrait de l’opposition tout en insistant sur l’importance de poursuivre la séance qui demeure un rendez-vous constitutionnel. Le député istiqlalien a assuré que le ministre concerné a dû s’absenter pour raisons impérieuses indépendantes de sa volonté. Il a rappelé qu'il demeure engagé à se présenter devant les députés dans une date ultérieure pour répondre à leurs interrogations sur ce qui passe dans les facultés de médecine et le boycott des examens.
Rappelons qu'un incident similaire s'est produit pendant la séance précédente.