Gérald Darmanin, ministre de la Justice.
La chasse aux fugitifs français sur le sol marocain se poursuit avec un succès remarquablement. Confrontées au défi du narcotrafic qui prend une dimension inédite, les autorités françaises se félicitent de l'engagement de l'appui sécuritaire des autorités marocaines.
Le ministre de la Justice a pris soin d'adresser personnellement ses remerciements au Maroc après l'extradition de deux individus poursuivis dans une affaire de trafic de drogue.
"Merci aux autorités marocaines, qui ont permis l’extradition de deux individus recherchés par la justice française, suspectés d’appartenance à la criminalité organisée en lien avec le trafic de drogues international. Partout, avec l’aide de nos partenaires, nous traquons les narco-criminels", a-t-il écrit sur son compte X.
Cette affaire concerne le démantèlement d'un vaste réseau de narcotrafic. Agés de 26 et 28 ans, les deux suspects en question ont été placés en détention provisoire, vendredi, après leur extradition, selon parquet de Toulouse. Ils sont poursuivis pour «trafic de stupéfiants, importation en bande organisée de stupéfiants et blanchiment en bande organisée de trafic de stupéfiants, sur une période allant de janvier 2021 à février 2024» d'après la même source.
Ces derniers seraient les cerveaux d'un réseau dit «Arai Farmers», une bande active à Barcelone sous l'autorité de commanditaires établis au Maroc qui coordonnait ses actions par Telegram.
Selon les détails livrés par la justice française, les deux suspects étaient visés par un mandat d'arrêt européen depuis avril 2024, comme deux autres dirigeants présumés du réseau, en raison de leur fuite au Maroc, selon le communiqué. En juin, le premier des quatre chefs présumés avait été arrêté à son retour en France après 18 mois au Maroc, puis mis en examen et incarcéré, a ajouté le procureur.
Les deux autres, «tous les deux en état de récidive légale», ont été interpellés en février 2025 et incarcérés au Maroc avant d'être remis à la France et transportés à Toulouse vendredi.
