
Au milieu des années quarante du siècle dernier, alors qu’une Europe exsangue, politiquement instable et militairement affaiblie par la Seconde Guerre mondiale, peinait à se relever, les Alliés, redoutant à la fois une offensive soviétique et une déstabilisation politique généralisée, ont créé l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord), sous la philosophie fondatrice de la défense collective.
Après de longues années d’âge d’or et de «lune de miel» marquées par une solidarité affichée face à la menace soviétique puis par l’euphorie de la fin de la guerre froide, les membres de l’Alliance atlantique apparaissent aujourd’hui plus que jamais divisés, sur fond d’intérêts stratégiques divergents, de querelles budgétaires récurrentes et de tensions politiques. En témoignent les conclusions du Sommet de La Haye, où le président Trump, fidèle à sa vision mercantiliste des relations internationales, où chaque allié doit payer religieusement sa part, a imposé la perspective d’une contribution équivalente à 5% du PIB des pays membres. La seule voix discordante fut celle du Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, pris en étau entre le marteau d’une opposition qui l’appelle à serrer la ceinture, et l’enclume américaine, brandissant la menace de droits de douane en représailles. Une démonstration brutale de la logique transactionnelle désormais au cœur des relations transatlantiques. C’est dire que dans ce climat de tensions géopolitiques mondiales, qui rappelle par bien des cas le contexte anxiogène de la fondation même de l’OTAN, il n’y a plus d’alliés, seulement des clients et des rapports de force entre superpuissances!
Pour le Maroc, partenaire stratégique de l’Alliance (depuis le déploiement des FAR en Bosnie-Herzégovine en1995 pour faire respecter les Accords de Dayton mettant fin aux combats interethniques), ces prises de bec imposent de jouer la carte de la discrétion et de la diplomatie multi-vectorielle, afin de conserver les acquis sur les sujets sensibles (Sahara, flux migratoires, sécurité maritime, lutte contre le terrorisme, etc.).
Le coup de théâtre de Trump face au gouvernement ibérique fixe également le ton pour Rabat dans les bras de fer économiques à venir. Le Maroc, qui, ces dernières années, diversifie activement ses partenaires commerciaux, avec un intérêt grandissant pour Moscou et Pékin, sait qu’il pourrait se retrouver un jour contraint de choisir son camp, surtout dans le contexte d’escalade actuelle entre l’Iran, Israël et les États-Unis, laquelle escalade ravive, dans la symbolique, l’opposition des blocs Est et Ouest. Il est vrai que ces scénarios paraissent encore lointains, voire improbables. Mais dans un contexte où les instabilités géopolitiques s’enchaînent et s’aggravent, la seule certitude est que rien n’est impossible.
Après de longues années d’âge d’or et de «lune de miel» marquées par une solidarité affichée face à la menace soviétique puis par l’euphorie de la fin de la guerre froide, les membres de l’Alliance atlantique apparaissent aujourd’hui plus que jamais divisés, sur fond d’intérêts stratégiques divergents, de querelles budgétaires récurrentes et de tensions politiques. En témoignent les conclusions du Sommet de La Haye, où le président Trump, fidèle à sa vision mercantiliste des relations internationales, où chaque allié doit payer religieusement sa part, a imposé la perspective d’une contribution équivalente à 5% du PIB des pays membres. La seule voix discordante fut celle du Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, pris en étau entre le marteau d’une opposition qui l’appelle à serrer la ceinture, et l’enclume américaine, brandissant la menace de droits de douane en représailles. Une démonstration brutale de la logique transactionnelle désormais au cœur des relations transatlantiques. C’est dire que dans ce climat de tensions géopolitiques mondiales, qui rappelle par bien des cas le contexte anxiogène de la fondation même de l’OTAN, il n’y a plus d’alliés, seulement des clients et des rapports de force entre superpuissances!
Pour le Maroc, partenaire stratégique de l’Alliance (depuis le déploiement des FAR en Bosnie-Herzégovine en1995 pour faire respecter les Accords de Dayton mettant fin aux combats interethniques), ces prises de bec imposent de jouer la carte de la discrétion et de la diplomatie multi-vectorielle, afin de conserver les acquis sur les sujets sensibles (Sahara, flux migratoires, sécurité maritime, lutte contre le terrorisme, etc.).
Le coup de théâtre de Trump face au gouvernement ibérique fixe également le ton pour Rabat dans les bras de fer économiques à venir. Le Maroc, qui, ces dernières années, diversifie activement ses partenaires commerciaux, avec un intérêt grandissant pour Moscou et Pékin, sait qu’il pourrait se retrouver un jour contraint de choisir son camp, surtout dans le contexte d’escalade actuelle entre l’Iran, Israël et les États-Unis, laquelle escalade ravive, dans la symbolique, l’opposition des blocs Est et Ouest. Il est vrai que ces scénarios paraissent encore lointains, voire improbables. Mais dans un contexte où les instabilités géopolitiques s’enchaînent et s’aggravent, la seule certitude est que rien n’est impossible.