Jusqu’à présent, le sort de l’accord de pêche signé entre le Maroc et l’Union européenne est incertain. Rien n’indique s’il sera renouvelé au moment où on s’approche de la date d’échéance prévue le 17 juillet. Du côté européen, c’est le pessimisme. La Commission européenne a fait savoir que les deux parties n’ont pas encore entamé les négociations, selon des sources citées par Europa Press.
En effet, ce floue persiste parce que les deux parties attendent l’arrêt final de la Cour de Justice de l’Union européenne au sujet de la validité de l’accord signé en 2018. La Cour, rappelons-le, avait invalidé la décision du Conseil européen approuvant cet accord suite à une saisine du polisario. Ensuite, la Commission européenne en a fait recours.
Les sources européennes, sollicitées par Europa press, font savoir que l’UE est soucieuse de maintenir sa position sur le sahara telle qu'elle est actuellement et insistent sur le fait que la conclusion d’un futur accord n’entraine aucun changement.
En attendant l’arrêt de la Cour qui devra statuer définitivement, l’accord restera en vigueur jusqu’à son échéance. Mais, après cette date, le flou total. De quoi inquiéter l’Espagne qui demeure le principal bénéficiaire de cet accord puisqu’elle dispose de 92 licences de pêche des 138 que le Maroc a accordées à ses partenaires européens. Le voisin ibérique dispose donc de la majeure partie de la flotte européenne qui pêche dans les eaux marocaines.
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planasa a fait part de l’inquiétude du gouvernement espagnol quant au flou actuel dont les conséquences seraient préjudiciables pour les pêcheurs espagnols en cas de non renouvèlement de l’accord. Le ministre n’a pas manqué d’exhorter la Commission européenne à conclure un nouvel accord avec le Maroc « le plus vite possible ».
