
Il est loin le temps où l’Inde, alors gagnée aux idées tiers-mondistes et proche du bloc de l’Est, considérait le Maroc comme un adversaire. En 1985, le pays dirigé par Rajiv Gandhi, arrivé au pouvoir après l’assassinat de sa mère Indira Gandhi en octobre 1984, reconnaissait officiellement la pseudo-RASD, dans une manœuvre diplomatique soutenue et orchestrée par le régime algérien. De retour d’une visite à Moscou puis à Washington, cherchant à maintenir l’équilibre entre les deux blocs, le Premier ministre indien effectuait une escale à Alger pour rencontrer le président Chadli Bendjedid. Ce dernier parvient à convaincre le jeune Rajiv, par un discours empreint de solidarité tiers-mondiste et de rhétorique anti-coloniale, de reconnaître le Polisario, alors en guerre ouverte contre le Maroc.
Les relations entre Rabat et New Delhi resteront glaciales jusqu’au début des années 2000. Sa Majesté le Roi Mohammed VI insuffle alors une nouvelle dynamique à la diplomatie marocaine, dans un esprit de multilatéralisme. Le Premier ministre de l’époque, feu Abderrahman El Youssoufi, fort d’une solide réputation au sein du Mouvement des non-alignés et de l’Internationale socialiste, prend son bâton de pèlerin pour convaincre de nombreux pays de la justesse de la cause nationale. Il se rend à New Delhi en février 2000 et parvient à convaincre son ami, le Premier ministre indien de l’époque, Atal Bihari Vajpayee, de retirer la reconnaissance de la pseudo-RASD et d’expulser illico presto ses représentants du pays. Quinze ans plus tard, Sa Majesté le Roi se rend Lui-même en Inde pour signer, en octobre 2015, un partenariat stratégique avec Narendra Modi, qui transforme en profondeur la nature des relations diplomatiques entre les deux pays.
Depuis, New Delhi voit en le Maroc un partenaire fiable, notamment pour son approvisionnement en engrais phosphatés, dont le pays de Mahatma Gandhi a un besoin vital pour soutenir son agriculture et assurer sa sécurité alimentaire. Les domaines de coopération ne cessent de s’étoffer, dans l’industrie, la recherche scientifique, et maintenant la défense. La visite au Maroc du ministre indien de la Défense, Rajnath Singh, du 21 au 24 septembre, n’a donc rien de surprenant. L’Inde figure parmi les premiers partenaires à miser sur l’émergence de l’industrie militaire nationale, avec l’inauguration, à l’occasion de ce déplacement, de la première usine de Tata Advanced Systems en Afrique pour la fabrication de véhicules blindés.
Un autre déplacement pourrait suivre dans les prochains mois, celui de Narendra Modi, annoncé puis reporté à une date ultérieure… L’idylle maroco-indienne ne fait donc que commencer.
Les relations entre Rabat et New Delhi resteront glaciales jusqu’au début des années 2000. Sa Majesté le Roi Mohammed VI insuffle alors une nouvelle dynamique à la diplomatie marocaine, dans un esprit de multilatéralisme. Le Premier ministre de l’époque, feu Abderrahman El Youssoufi, fort d’une solide réputation au sein du Mouvement des non-alignés et de l’Internationale socialiste, prend son bâton de pèlerin pour convaincre de nombreux pays de la justesse de la cause nationale. Il se rend à New Delhi en février 2000 et parvient à convaincre son ami, le Premier ministre indien de l’époque, Atal Bihari Vajpayee, de retirer la reconnaissance de la pseudo-RASD et d’expulser illico presto ses représentants du pays. Quinze ans plus tard, Sa Majesté le Roi se rend Lui-même en Inde pour signer, en octobre 2015, un partenariat stratégique avec Narendra Modi, qui transforme en profondeur la nature des relations diplomatiques entre les deux pays.
Depuis, New Delhi voit en le Maroc un partenaire fiable, notamment pour son approvisionnement en engrais phosphatés, dont le pays de Mahatma Gandhi a un besoin vital pour soutenir son agriculture et assurer sa sécurité alimentaire. Les domaines de coopération ne cessent de s’étoffer, dans l’industrie, la recherche scientifique, et maintenant la défense. La visite au Maroc du ministre indien de la Défense, Rajnath Singh, du 21 au 24 septembre, n’a donc rien de surprenant. L’Inde figure parmi les premiers partenaires à miser sur l’émergence de l’industrie militaire nationale, avec l’inauguration, à l’occasion de ce déplacement, de la première usine de Tata Advanced Systems en Afrique pour la fabrication de véhicules blindés.
Un autre déplacement pourrait suivre dans les prochains mois, celui de Narendra Modi, annoncé puis reporté à une date ultérieure… L’idylle maroco-indienne ne fait donc que commencer.