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International

Les pays de l’UE s’arrachent les agences européennes qui quitteront Londres


Rédigé par AB Lundi 10 Juin 2019



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Les candidats se bousculent au sein de l’UE pour accueillir les deux agences européennes qui vont quitter Londres en raison du Brexit, avec leurs centaines d’employés, leurs familles et toutes les retombées économiques associées.
Les dirigeants des Etats membres veulent à tout prix éviter une foire d’empoigne. Ils vont profiter d’un sommet européen jeudi à Bruxelles pour tenter d’adopter une procédure consensuelle afin de départager les postulants.

La France propose Lille (nord) pour accueillir l’Agence européenne du médicament (EMA), mais la concurrence sera forte avec Amsterdam, Copenhague, Stockholm ou encore Barcelone également sur les rangs.

L’Allemagne, elle, verrait bien Francfort comme hôte de l’Autorité bancaire européenne (EBA), mais Paris et Prague sont aussi en lice. Des villes comme Vienne, Dublin et Varsovie sont mêmes proposées par leurs pays comme candidates pour les deux agences.
De fait, les enjeux économiques ont de quoi aiguiser les convoitises.
L’EMA, installée depuis 1995 dans le quartier d’affaires de Canary Wharf à Londres, est chargée de promouvoir la santé publique à travers l’évaluation et la supervision des médicaments à usage humain et vétérinaire.
L’agence emploie près de 900 personnes et a suscité par exemple 30.000 nuitées d’hôtels pour ses nombreux visiteurs en 2015, selon un document du Conseil de l’UE.

«Cela ressemble à l’Eurovision»

Elle aussi installée à Londres, l’EBA, créée en 2011, est connue pour les tests de résistance qu’elle mène sur les banques européennes. Elle emploie environ 190 personnes et ses visiteurs génèrent des réservations de presque 9.000 nuitées d’hôtel par an, selon le même document. Pour départager les candidats, le Conseil de l’UE, qui regroupe les Etats membres, a mis sur pied une procédure en plusieurs étapes, au cours de laquelle les Etats membres pourront distribuer des points aux candidats de leur choix. «Cela ressemble à l’Eurovision», s’amuse un diplomate d’un grand pays européen, en référence au populaire concours de chansons télévisé. La procédure doit encore être finalisée et elle sera soumise jeudi aux dirigeants des 27 réunis à Bruxelles, précise la source diplomatique.
Selon un document de travail consulté par l’AFP, toutes les candidatures devront être déposées d’ici le 31 juillet. La Commission européenne sera ensuite chargée de les évaluer d’ici le 30 septembre, en prenant compte de divers critères, allant de l’accessibilité du site aux perspectives d’emploi pour les conjoints des employés et d’études pour leurs enfants.
L’évaluation tiendra aussi compte des localisations actuelles des autres agences, avec l’idée de favoriser un équilibre géographique dans leur répartition.

«Conchita Wurst ou ABBA»?

Selon le projet du Conseil, chaque Etat membre disposera de 6 points à répartir lors d’un premier tour de vote: trois pour son premier choix, deux pour son deuxième, un pour le troisième.
Si un site récolte trois points de la part d’au moins 14 Etats membres, il remporte la mise. Sinon, un second tour est organisé pour les trois candidats en tête, avec cette fois une seule voix par Etat membre.
Pour remporter le second tour, 14 points sont nécessaires. Si ce n’est le cas d’aucun des trois candidats, la procédure prévoit un troisième tour: une finale entre les deux pays ayant récolté le plus de voix aux second tour pour leurs villes candidates.








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