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Régions

Le palmier dattier, un potentiel prometteur

Oasis du Sud


Rédigé par Hassan BENMAHMOUD le Mercredi 15 Avril 2020

Fruits dont la symbolique confère une intemporalité aux dunes de Merzouga et vestiges de Sijilmassa, les dattes sont plus prisées à l’approche du mois de Ramadan.



Le palmier dattier, un potentiel prometteur
Le palmier dattier est sans conteste l’arbre fruitier par excellence de la région oasienne. En plus d’être l’aliment caractéristique des populations dans nos oasis, il joue un rôle prépondérant dans la préservation environnementale et surtout dans le développement économique de nos régions à prédominante oasienne.

En effet, c’est l’arbre en première ligne pour lutter contre la désertification et le développement de cultures vivrières sous son couvert en créant un microclimat favorable aux cultures céréalières et maraichères.

Mais, depuis quelques années, c’est son rôle économique qui refait surface avec un potentiel extraordinaire qui pourrait changer le visage de nos oasis, notamment en termes d’amélioration de la productivité, de la qualité et de la valeur ajouté des produits dattiers.

Actuellement, le palmier dattier occupe une superficie d’environ 60.000 ha, avec plus de 6 millions de palmiers (avec une densité moyenne de 100 arbres à l’hectare). Il se situe principalement dans les régions de Drâa-Tafilalet (81%), Souss-Massa (13%), l’Oriental (3%) et Guelmim Oued Noun (2%).

L’activité phoenicicole est essentielle comme revenu agricole pour plus de 1,4 million d’habitants et assure, en plus de la datte, divers matériaux destinés à l’artisanat, à la construction ou à la production d’énergie.

Selon certains spécialistes, le marché potentiel de la datte au Maroc est important et peut atteindre environ 2 millions de tonnes, soit quasiment le double de la production moyenne actuelle, sur la base d’une consommation moyenne de l’ordre de 5 kg / habitant / an et une population de plus 30 millions d’habitants.

C’est ce qui explique l’intérêt grandissant porté sur les palmeraies de la part des pouvoirs publics et des bailleurs de fonds internationaux avec l’initiation de nombreux programmes de développement et de mesures structurantes visant la préservation du patrimoine phoenicicole, telles que la mise en oeuvre, depuis 1986, du Plan National de restructuration et de développement de la palmeraie, l’inscription, en 2000, des oasis du Sud marocain dans le Réseau mondial des Réserves de Biosphère de l’UNESCO et la création, en novembre 2009, de l’Agence Nationale de Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier.

Les quatre régions productrices du Royaume (Drâa-Tafilalt, Oriental, Souss-Massa, Guelmim Oued-Noun), qui forment des réservoirs phytogénétiques du palmier dattier les plus riches du monde et souffrent des mêmes problématiques liées au secteur, devraient en principe s’associer pour relever certains défis du secteur: Insuffisance des ressources hydriques, conditions de sécheresse qui sévissent régulièrement dans les régions de production, désertification et ensablement qui menacent la palmeraie et surtout la faible taille des exploitations et leur morcellement en plusieurs parcelles ne permettant pas l’émergence d’unités de production viables et économiquement rentables.

Hassan BENMAHMOUD