
Des deux-roues et quads qui frôlent les vacanciers sur le sable aux jet-skis qui slaloment entre les nageurs, nos plages se transforment chaque été en zones de non-droit. La catastrophe n’était pas que probable, elle était annoncée. Et pourtant, rien n’a été fait pour l’éviter. Le drame a fini par se produire le dimanche 15 juin, sur la plage de Sidi Rahal, où une fillette de 4 ans a été violemment percutée par un 4x4 tirant un jet-ski, alors qu’elle jouait dans le sable, comme tant d’autres enfants.
L’accident a suscité une vive émotion dans l’opinion publique, surtout après les révélations du père de la fillette, qui affirme avoir été menacé par un proche du conducteur, lui lançant que “sa famille avait assez d’argent pour régler ça”. Fort heureusement, selon les dernières nouvelles, la petite Ghita, après avoir subi plusieurs interventions chirurgicales et une semaine en soins intensifs, a pu quitter la clinique.
Quant au conducteur du 4x4, il a été écroué, dans l’attente d’un jugement que beaucoup espèrent exemplaire. Malheureusement, ce type de comportement devient de plus en plus courant sur nos plages : conduites dangereuses, incivilités, harcèlement envers les femmes, vols… Au point qu’un simple moment de détente au bord de la mer se transforme en véritable épreuve. Pas étonnant que ceux qui en ont les moyens préfèrent souvent les plages espagnoles, où la sécurité et la tranquillité sont garanties.
Le fait que les zones sûres se fassent de plus en plus rares, et que la cohabitation dans l’espace public nécessite désormais une présence policière renforcée, traduit une dérive vers une société à faible niveau de confiance, une low trust society, où les repères vacillent, le respect d’autrui s’effrite, et où les règles de vie commune ne tiennent plus sans l’intervention constante des autorités.
Face à ce climat d’insécurité, les classes moyennes et aisées choisissent de se replier dans des espaces privatisés, ou de partir à l’étranger, plutôt que de partager l’espace public avec le reste des Marocains. Ce repli progressif accentue la fracture sociale et alimente un profond divorce entre les catégories de la population. Ce n’est pas seulement la plage qui devient impraticable, c’est le pacte social luimême qui se fissure. Et à force de fuir les problèmes socio-éducatifs au lieu de les résoudre, c’est tout un modèle de société qui se délite.
L’accident a suscité une vive émotion dans l’opinion publique, surtout après les révélations du père de la fillette, qui affirme avoir été menacé par un proche du conducteur, lui lançant que “sa famille avait assez d’argent pour régler ça”. Fort heureusement, selon les dernières nouvelles, la petite Ghita, après avoir subi plusieurs interventions chirurgicales et une semaine en soins intensifs, a pu quitter la clinique.
Quant au conducteur du 4x4, il a été écroué, dans l’attente d’un jugement que beaucoup espèrent exemplaire. Malheureusement, ce type de comportement devient de plus en plus courant sur nos plages : conduites dangereuses, incivilités, harcèlement envers les femmes, vols… Au point qu’un simple moment de détente au bord de la mer se transforme en véritable épreuve. Pas étonnant que ceux qui en ont les moyens préfèrent souvent les plages espagnoles, où la sécurité et la tranquillité sont garanties.
Le fait que les zones sûres se fassent de plus en plus rares, et que la cohabitation dans l’espace public nécessite désormais une présence policière renforcée, traduit une dérive vers une société à faible niveau de confiance, une low trust society, où les repères vacillent, le respect d’autrui s’effrite, et où les règles de vie commune ne tiennent plus sans l’intervention constante des autorités.
Face à ce climat d’insécurité, les classes moyennes et aisées choisissent de se replier dans des espaces privatisés, ou de partir à l’étranger, plutôt que de partager l’espace public avec le reste des Marocains. Ce repli progressif accentue la fracture sociale et alimente un profond divorce entre les catégories de la population. Ce n’est pas seulement la plage qui devient impraticable, c’est le pacte social luimême qui se fissure. Et à force de fuir les problèmes socio-éducatifs au lieu de les résoudre, c’est tout un modèle de société qui se délite.