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Laâyoune-Sakia Al Hamra : L’élevage camelin, un secteur prometteur


Rédigé par Mohamed LOKHNATI le Mercredi 10 Mars 2021

L’élevage camelin représente l’une des composantes fondamentales du patrimoine économique et culturel du Sud du Maroc.



Laâyoune-Sakia Al Hamra : L’élevage camelin, un secteur prometteur
Dans la région de LaâyouneSakia Al Hamra, les différentes possibilités de valorisation des produits, comme la viande, le lait ou la laine, sont désormais en mesure de répondre aux besoins des populations locales, affirme une source responsable de la direction régionale de l’agriculture.

Et d’ajouter: le secteur camelin dans la région doit sa force au dromadaire adapté au climat saharien et aux ressources hydriques profondes pour les besoins d’abreuvement de l’effectif du cheptel important estimé à 105.000 têtes.

Sans oublier les vastes terrains de parcours qui avoisinent les 9 millions ha, soit les 45% de la superficie totale de la région.

Ainsi, poursuit la même source, le contrat-programme 2011- 2020 de la filière cameline, dont le coût d’investissement est de 702 Millions de Dh, a eu pour objectifs d’inciter les éleveurs à l’organisation professionnelle, d’encadrer le cheptel du point de vue sanitaire, de procéder à l’amélioration génétique des animaux, d’inciter à la production et de valoriser les produits. En plus de cela, il vise aussi à investir dans les projets d’élevage, de production, de commercialisation et de valorisation de la viande et du lait de chamelles, et à créer des unités de valorisation...

Au delà d’être l’une des icônes du patrimoine culturel sahraoui, le camelin contribue énormément au dynamisme socio-économique et met en valeur l’agriculture de la région, indique l’un des éleveurs notoires dans la région de Sakia Al Hamra. 

Chiffres à l’appui, se justifie un autre éleveur à Laâyoune, la production du lait de chamelle, qui représente le produit phare de la région, a augmenté de 207 % en dix ans pour atteindre 54.647 tonnes en 2018 contre 17.770 en 2008, avec un chiffre d’affaires estimé à 328 millions de dirhams.

Cependant, relève une source responsable, le secteur se heurtait depuis des décennies à des contraintes comme la difficulté de l’écoulement au marché local du lait pasteurisé ensaché, en raison de facteurs socioculturels liés aux habitudes alimentaires de la population préférant la consommation du lait fermenté au lieu de celui pasteurisé et ensaché par l’unité de valorisation...

S’y ajoutent des problèmes de la collecte du lait vu la transhumance et les mouvements des troupeaux, outre « la mauvaise qualité du lait cru collecté de la région à cause de sa charge microbienne très importante, qui est due aux conditions de la traite », fait-on remarquer, citant l’absence d’étables et de matériel de traite, entre autres...

Mohamed LOKHNATI