Dotés généralement de deux ou quatre tours, les "Igoudars", hautement surveillés, disposent d’une seule porte d’entrée dont la clé est entre les bonnes mains d’un gardien des lieux, appelé "Lamin" qui signifie le "digne de confiance".
Derrière les portes fermées de ces greniers se cachent les biens les plus précieux de la population: Denrées alimentaires (Orge, dattes, figues séchées, miel, safran, huiles), bijoux en argent ou même des actes de vente, d'achat, de mariage et des titres de propriété gardés précieusement dans de petites boîtes.
"Perché sur des pitons rocheux, l’édifice de trois ou quatre étages comprend plusieurs cases de la même dimension. Chaque case est fermée par un portillon en bois et elle est la propriété d’un chef de famille qui veille à son entretien régulier", explique Khalid Al Ayoud, enseignant-chercheur et acteur associatif.
Les "Igoudars" comprennent une loge pour "Lamin", un moulin, une forge, une écurie, une chambre de réunion des notables et parfois même une petite mosquée, ainsi qu’un petit coin pour "le juif".
En effet, les amazighs de confession juive étaient connus par leur incontestable talent dans les domaines de l'apothicairerie, la joaillerie et l’artisanat. Ils passaient donc une ou deux semaines à "Agadir" pour commercialiser leurs produits, a souligné M. Al Ayoud, également, spécialiste et auteur de plusieurs études en la matière.
En plus de préserver les denrées alimentaires et les objets de valeur, les "Igoudars" qui ont une architecture défensive servaient également de refuge pour s’abriter contre d’éventuels périls, a fait remarquer le chercheur qui considère ces greniers collectifs comme "le plus ancien système bancaire qu’a connu l’humanité".
La richesse de ses greniers dépend des récoltes et des précipitations. Ces cellules ne sont ouvertes qu’en présence de "Lamin" et sont astucieusement aérées pour garantir la conservation des aliments et "laisser passer un chat qui s'occupe des souris" pour les protéger.
La gestion de cet établissement collectif est confiée à un Conseil du village ou de la tribu, nommé "Inflass", chargé d’établir une sorte de charte ou coutume écrite sur les "lohs" (des planches ou tablettes en bois), définissant droits et devoirs de chaque sociétaire.
Pour valoriser ce patrimoine culturel et le faire connaître mondialement, un atelier national a été organisé récemment à Agadir, en préparation de d’inscription des greniers collectifs "Igoudars" au patrimoine universel de l’Unesco.
De même, une convention a été signée pour la création d’un centre d’interprétation et de valorisation des "Igoudars" dans la commune d’Aït Baha.
Le centre se compose d’un pavillon pour l’exposition permanente de l’histoire et la technique de construction d’"Igoudars", une administration, une salle pour les expositions temporaires, une autre pour l'accueil des témoignages sur l’histoire et l’archéologie, une vidéothèque, un espace pour enfants , une bibliothèque privée, des sanitaires, et un appareil de surveillance.
Derrière les portes fermées de ces greniers se cachent les biens les plus précieux de la population: Denrées alimentaires (Orge, dattes, figues séchées, miel, safran, huiles), bijoux en argent ou même des actes de vente, d'achat, de mariage et des titres de propriété gardés précieusement dans de petites boîtes.
"Perché sur des pitons rocheux, l’édifice de trois ou quatre étages comprend plusieurs cases de la même dimension. Chaque case est fermée par un portillon en bois et elle est la propriété d’un chef de famille qui veille à son entretien régulier", explique Khalid Al Ayoud, enseignant-chercheur et acteur associatif.
Les "Igoudars" comprennent une loge pour "Lamin", un moulin, une forge, une écurie, une chambre de réunion des notables et parfois même une petite mosquée, ainsi qu’un petit coin pour "le juif".
En effet, les amazighs de confession juive étaient connus par leur incontestable talent dans les domaines de l'apothicairerie, la joaillerie et l’artisanat. Ils passaient donc une ou deux semaines à "Agadir" pour commercialiser leurs produits, a souligné M. Al Ayoud, également, spécialiste et auteur de plusieurs études en la matière.
En plus de préserver les denrées alimentaires et les objets de valeur, les "Igoudars" qui ont une architecture défensive servaient également de refuge pour s’abriter contre d’éventuels périls, a fait remarquer le chercheur qui considère ces greniers collectifs comme "le plus ancien système bancaire qu’a connu l’humanité".
La richesse de ses greniers dépend des récoltes et des précipitations. Ces cellules ne sont ouvertes qu’en présence de "Lamin" et sont astucieusement aérées pour garantir la conservation des aliments et "laisser passer un chat qui s'occupe des souris" pour les protéger.
La gestion de cet établissement collectif est confiée à un Conseil du village ou de la tribu, nommé "Inflass", chargé d’établir une sorte de charte ou coutume écrite sur les "lohs" (des planches ou tablettes en bois), définissant droits et devoirs de chaque sociétaire.
Pour valoriser ce patrimoine culturel et le faire connaître mondialement, un atelier national a été organisé récemment à Agadir, en préparation de d’inscription des greniers collectifs "Igoudars" au patrimoine universel de l’Unesco.
De même, une convention a été signée pour la création d’un centre d’interprétation et de valorisation des "Igoudars" dans la commune d’Aït Baha.
Le centre se compose d’un pavillon pour l’exposition permanente de l’histoire et la technique de construction d’"Igoudars", une administration, une salle pour les expositions temporaires, une autre pour l'accueil des témoignages sur l’histoire et l’archéologie, une vidéothèque, un espace pour enfants , une bibliothèque privée, des sanitaires, et un appareil de surveillance.