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L’inflation n’est pas une fatalité


Rédigé par Soufiane CHAHID le Jeudi 3 Novembre 2022



L’inflation n’est pas une fatalité
Depuis plusieurs mois, un mal est en train de ronger le pouvoir d’achat des Marocains : l’inflation. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #Non_à_ la_hausse_des_prix culmine en haut des tendances. On voit là les signes avant-coureurs d’une colère qui gronde dans la société marocaine, et qui risque un jour ou l’autre d’exploser et de tout emporter sur son passage. Pour des citoyens qui ont du mal à joindre les deux bouts, toute augmentation de prix est vécue comme une calamité.

Lorsque le citoyen est désemparé, il se tourne vers le gouvernement en quête de réponses. La pire réaction serait d’ignorer ses appels à l’aide, ou encore tenter de justifier l’inaction, en prétextant que cette in ation n’est que subie et ne relève que d’éléments «exogènes». Le citoyen a beau être conscient des répercussions de la guerre en Ukraine ou des décisions de l’OPEP, quand sa survie est en jeu, il estime, à juste titre, que l’Etat est là pour le protéger et le soutenir.

Le CESE vient de publier des propositions pour faire face au choc inflationniste. Si l’institution consent que les hausses importantes de prix observées depuis 2021 demeurent majoritairement d’origine externe, elle souligne toutefois que des éléments inhérents à l’économie marocaine ont aggravé ce phénomène. Des spéculateurs sur les produits agricoles aux pétroliers appliquant des marges indécentes, certains profitent du contexte pour s’enrichir davantage.

Et c’est ce que l’institution dirigée par Ahmed Réda Chami veut combattre, en appelant au « renforcement du contrôle du respect de la concurrence dans les différents secteurs, en particulier ceux relatifs aux biens de première nécessité et produits de base, avec des sanctions suffisamment dissuasives en cas d’infractions ».

Sur le plus long terme, le CESE recommande, entre autres, de procéder à la réforme et à l’organisation des espaces de commercialisation des produits agricoles ainsi que la mise en place d’un observatoire des prix et des marges des produits de base et de première nécessité. L’institution remet sur le devant de la scène le très sensible dossier de la SAMIR, en suggérant d’exploiter ses capacités de stockage. Une décision qui aurait pu permettre d’économiser quelques millions de dirhams, si l’Exécutif avait stocké les hydrocarbures durant la période de confinement, où les prix étaient au plus bas.



Soufiane CHAHID





 



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