L’annonce par le ministère de l’Intérieur d’une réforme profonde du système d’assainissement liquide et de distribution d’électricité et d’eau potable, représente un nouveau pas dans la volonté du Royaume de blinder sa souveraineté à tous les niveaux. Ce projet de réforme signifie le retour d’un certain modèle protectionniste dans la gestion des marchés publics.
La fin du recours aux multinationales et aux entreprises privées pour la gestion de services autant stratégiques que de base représente un défi de taille pour le prochain gouvernement, qui sera chargé de cette refonte.
Le Royaume se dirige ainsi vers le déploiement de Sociétés Régionales Multiservices, sous la forme de SA à actionnariats publics en remplacement des délégataires et régies qui s’occupent actuellement de ces services de base. Une orientation qui s’inscrit dans le cadre d’une tendance mondiale marquée par le retour d’Etats forts et l’incompatibilité des opérateurs privés dans la gestion de la chose publique, à cause notamment de leur référentiel centré sur la maximisation du profit.
Cette décision constitue donc une rupture totale avec le modèle existant où des multinationales comme Suez et Veolia sont délégatrices de la distribution en eau et électricité de villes comme Casablanca, Mohammedia, Rabat, Tanger et Tétouan, avec un chiffre d’affaires d’un peu plus de 7 milliards de DH en 2020 pour Lydec (filiale de Suez) et de 7,3 milliards de DH en 2019 pour Veolia (entre Redal et Amendis). Une décision qui s’inscrit par ailleurs dans un contexte mondial marqué par la guerre économique, comme en témoigne la récente crise entre la France, d’un côté, et l’Australie, le Royaume Uni et les Etats Unis, de l’autre, après que le duo Washington/ Londres ait coiffé Paris sur le poteau dans un marché de vente de sous-marins militaires.
Il est donc tout à fait légitime de commencer à s’interroger sur la réaction d’une puissance moyenne comme la France, dont les entreprises sont les principales concernées dans cette affaire et la question qui se pose alors a trait aux capacités de l’Exécutif à protéger des fleurons de l’économie nationale comme OCP, Attijariwafa Bank, Managem…, dont l’internationalisation les met en première ligne en cas de guerre économique et dont certains font déjà l’objet d’attaques à différents niveaux et par plusieurs acteurs.
La fin du recours aux multinationales et aux entreprises privées pour la gestion de services autant stratégiques que de base représente un défi de taille pour le prochain gouvernement, qui sera chargé de cette refonte.
Le Royaume se dirige ainsi vers le déploiement de Sociétés Régionales Multiservices, sous la forme de SA à actionnariats publics en remplacement des délégataires et régies qui s’occupent actuellement de ces services de base. Une orientation qui s’inscrit dans le cadre d’une tendance mondiale marquée par le retour d’Etats forts et l’incompatibilité des opérateurs privés dans la gestion de la chose publique, à cause notamment de leur référentiel centré sur la maximisation du profit.
Cette décision constitue donc une rupture totale avec le modèle existant où des multinationales comme Suez et Veolia sont délégatrices de la distribution en eau et électricité de villes comme Casablanca, Mohammedia, Rabat, Tanger et Tétouan, avec un chiffre d’affaires d’un peu plus de 7 milliards de DH en 2020 pour Lydec (filiale de Suez) et de 7,3 milliards de DH en 2019 pour Veolia (entre Redal et Amendis). Une décision qui s’inscrit par ailleurs dans un contexte mondial marqué par la guerre économique, comme en témoigne la récente crise entre la France, d’un côté, et l’Australie, le Royaume Uni et les Etats Unis, de l’autre, après que le duo Washington/ Londres ait coiffé Paris sur le poteau dans un marché de vente de sous-marins militaires.
Il est donc tout à fait légitime de commencer à s’interroger sur la réaction d’une puissance moyenne comme la France, dont les entreprises sont les principales concernées dans cette affaire et la question qui se pose alors a trait aux capacités de l’Exécutif à protéger des fleurons de l’économie nationale comme OCP, Attijariwafa Bank, Managem…, dont l’internationalisation les met en première ligne en cas de guerre économique et dont certains font déjà l’objet d’attaques à différents niveaux et par plusieurs acteurs.
Amine ATER