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L'Opinion : Quand la culture s’éveille


Rédigé par Abdallah BENSMAÏN le Jeudi 15 Juillet 2021



L'Opinion : Quand la culture s’éveille
La réouverture des lieux culturels ne provoque pas encore des rushs significatifs du public, mais l’ambiance est là. Un frémissement de reprise des activités se fait sentir. Après les librairies ouvertes au public depuis quelques mois déjà, les cinémas reviennent peu à peu à la vie et les salles de théâtre commencent à résonner des trois coups du brigadier qui annoncent le début du spectacle.

Certes, les rencontres ne font pas encore le plein, mais l’espoir est au rendez-vous d’une vie culturelle « normale », sans restriction de fréquentation ni mesures particulières de protection et de prévention des risques de propagation du virus.

Les débats littéraires reprennent autour des nouvelles parutions, timidement. La Villa des Arts et quelques salles culturelles, qui tiennent lieu également de galeries d’art, semblent aux avant-postes de cette reprise qui s’annonce comme une hirondelle qui ferait peut-être le printemps culturel après un confinement forcé des corps mais certainement pas des esprits et de la créativité.

La rencontre de la Fédération des Industries Culturelles et Créatives, affiliée à la CGEM, avec des membres de la Commission sur le Nouveau Modèle de Développement, est un autre signal fort de cette sortie du tunnel qui aurait pu se transformer en tombeau de l’action culturelle, car, n’est-ce pas que produire sans montrer est un nonsens que les créateurs n’envisagent que rarement : le théâtre comme le cinéma et la musique ont besoin de spectateurs pour vivre et s’épanouir.

Dans cet environnement de peur sur la culture et de défis, la Fondation Nationale des Musées a bravé les incertitudes et maintenu une activité, en particulier au Musée d’Art Contemporain Mohammed VI, marquée en ce début de l’été par l’exposition dédiée à Delacroix qui durera jusqu’à la rentrée.

Le retour des festivals, ces grands rendezvous populaires, comme celui des Moussems ne s’annonce pas encore, mais le retour de Mawazine, du Festival Gnaoua, par exemple, marqueront certainement le retour à une vie culturelle pleine et assumée par les créateurs, certes, mais par la société dans son ensemble, celle qui va au théâtre, fréquente les cinémas, assiste aux séances de dédicace de livres et visite les expositions.

Dans cette embellie, l’annonce de la tenue du Festival des Arts Populaires, doyen des festivals au Maroc, pour fin août, à moins d’un report ou d’une annulation, devrait constituer le point d’orgue de ce réveil culturel.
 
Abdallah BENSMAÏN



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