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L'Opinion : L’immunité collective face à la nonchalance meurtrière


Rédigé par Anass MACHLOUKH le Mercredi 13 Octobre 2021



L'Opinion : L’immunité collective face à la nonchalance meurtrière
Le doute est connu pour être une vertu qui fait avancer la science, pourtant il peut s’avérer dévastateur quand il s’agit de la santé humaine. C’est ce à quoi on assiste aujourd’hui dans la campagne de vaccination.

Les personnes qui hésitent à se faire vacciner ignorent les appels des autorités sanitaires, par crainte, doute, ou parfois par nonchalance. Bien que l’immunisation des Marocains avance de façon remarquable, nous en sommes à un taux de vaccination de 64%, sachant que 54% de la population ont pris les deux doses, on ne peut se réjouir tant le camp de la réticence résiste, en témoignent les chiffres inquiétants qui émanent du comité scientifique : un million de personnes âgées de plus de 40 ans ne sont pas encore vaccinées, tandis que plus de 5 millions des jeunes de 17 à 26 ans n’ont pas encore pris le chemin des centres de vaccination.

Au-delà du risque de ralentissement de l’atteinte de l’immunité collective, les réticents font courir un risque majeur à la société qui n’est pas à l’abri d’une nouvelle vague, provoquée par l’apparition d’un nouveau variant.

Dans un tel cas de figure, il n’y a pas meilleur moyen de propagation que la persistance d’une frange de la population non vaccinée, aussi limitée soit-elle. Avec une telle masse de gens non-immunisés, tous les efforts de vaccination de la société sont théoriquement condamnés à l’échec.

L’exemple de la Russie, frappée de plein fouet par la recrudescence du virus, est plein d’enseignements, sachant que le pays des tsars a connu une baisse du rythme de vaccination, ce qui l’a rendu vulnérable face aux nouvelles souches. Alors que les autorités marocaines s’apprêtent à officialiser l’usage du passeport sanitaire dans les lieux publics, les non-vaccinés se verront obligés d’assumer leur choix en se condamnant à vivre au ban de la société, puisqu’une majeure partie de l’espace public leur sera défendue.

En fin de compte, la vaccination demeure facultative et la liberté individuelle demeure garantie à condition que les choix des uns et des autres ne portent pas atteinte à la santé publique. C’est en tout cas un choix cornélien entre l’altruisme rationnel et l’individualisme assassin.

 
Anass MACHLOUKH



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