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L'Opinion : L’héritage des maîtres disparus


Rédigé par Abdallah BENSMAÏN le Jeudi 27 Août 2020



L'Opinion : L’héritage des maîtres disparus
Les années 2000 auront été une hécatombe pour les milieux culturels. La disparition de Touria Jabrane est venue s’ajouter à une longue liste de comédiens, d’écrivains et de penseurs.

Ce sont ainsi plusieurs pages qui se tournent. Dans le milieu des arts plastiques, Farid Belkahia, Chaïbia, Zine, légueront des oeuvres importantes pour la mémoire de l’humanité. Driss Chraïbi, dans la littérature, Abdelkébir Khatibi, dans la recherche – et, bien entendu, la littérature -, Mohamed Khaïreddine, et, plus récemment encore, Zaghloul Morsi, laisseront des empreintes profondes dans le champ littéraire et poétique.

Tayeb Saddiki occupe un statut à part : son héritage de comédien et de dramaturge ne s’épuisera pas de sitôt. Ce découvreur de talents avait de la générosité artistique.

A titre anecdotique, un jour, je lui faisais remarquer à quel point Touria Jabrane prenait des couleurs sur scène, s’y épanouissait, avec un visage et un regard rayonnants, pour ne pas dire étincelants. Sa réponse fut que Touria Jabrane prenait vie sur scène, ne jouait pas à proprement parler un rôle mais vivait le personnage, ses émotions, ses pulsations.

Dans le même registre, la scène transformait complètement feu Sousdi, chanteur du groupe Lemchaheb, qui rayonnait devant le micro.

Dans la presse, la faucheuse a emporté des figures de proue comme Abdelkrim Ghellab, écrivain et long-temps directeur d’Al Alam.

La liste est, bien entendu, loin d’être exhaustive et ne couvre pas les différentes facettes de ce qui est communément appelé « Culture ».

La question qui se pose est : quelle relève ? La nature a horreur du vide et, certainement, des acteurs comme des écrivains ou des journalistes de talent prendront les rênes de l’avenir. Néanmoins, l’héritage des uns et des autres sera-t-il fructifié ou des singularités vont-elles surgir du néant sans références ni influences des maîtres disparus ?



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