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L'Opinion : Faire barrage au Front de l’absurde


Rédigé par Anass MACHLOUKH le Mardi 26 Avril 2022



L'Opinion : Faire barrage au Front de l’absurde
Il va sans dire qu’Internet et les réseaux sociaux sont devenus une agora où fleurissent les contenus les plus « respectables », mais aussi les plus prosaïques, offensants et outrageux à la morale publique, sans parler de la diffamation et de l’atteinte à l’intimité des individus.

Youtubers, influenceurs, blogueurs ou ceux qu’on surnomme “créateurs de contenu” prospèrent et foisonnent dans une “terra nullius” où ils peuvent se permettre tous les excès, tous les abus. C’est le cas du polémique et néanmoins très viral concept de “Routini Al Yaoumi”, devenu l’exemple de l’absurdité, qui triomphe sur YouTube de par le nombre de spectateurs. Face aux voix qui appellent à l’intervention de l’Etat, le ministre de la Culture, Mehdi Bensaïd, qui a été interrogé sur ce point au Parlement, a renvoyé vers la Justice les personnes indisposées par de tels contenus.

Néanmoins, le recours à celle-ci n’est pas tout le temps fructueux ! Car oui, lorsqu’il s’agit de pratiques ou de contenus qui tombent sous le coup de la loi (diffamation, atteinte à la moralité, incitation à la violence, apologie du terrorisme, désinformation…), la procédure va bon train et les contrevenants subissent. Mais quand le seul péché commis est «l’absurdité», l’option idoine à faire est de zapper. Car le contenu Internet - contrairement à la télévision - est à la carte et chacun est le régulateur de soi-même.

Inutile donc de saisir la Justice tant que l’arme la plus efficace face aux futilités d’Internet est l’indifférence, puisque ces vidéos ne prospèrent qu’à coups de clics. Mehdi Bensaïd a reconnu que son département ne peut réagir en dehors du cadre de la sensibilisation.

Pourtant, il peut réagir face aux Fake news, dont une loi spécifique se prépare dans les offices du ministère de la Justice. Il en est de même des abus de la liberté d’expression comme la diffamation, l’acharnement et l’injure (pratiques très courantes sur Internet) qui seront désormais sanctionnés par le code pénal dont Abdellatif Ouahbi a finalisé la réforme. Nous sommes dans l’ébauche d’une régulation d’Internet qui sera beaucoup plus exigeante dans les années à venir. Il était temps !


Anass MACHLOUKH



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