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L'Opinion : Ça craque dans les universités !


Rédigé par Saâd JAFRI le Mercredi 5 Janvier 2022



L'Opinion : Ça craque dans les universités !
Entre les profs universitaires qui sont aux portes de la retraite et le manque flagrant de postes budgétaires, la profession souffre d’un manque d’effectif alarmant qui porte préjudice à la qualité des processus pédagogiques de l’Université marocaine.

Au moment où plus de 4.700 enseignants s’apprêtent à quitter les rangs des Facultés et des grandes écoles d’ici 2030, le nombre d’étudiants continue, quant à lui, de monter en flèche, dégradant ainsi les conditions de travail et rendant le métier laborieux, voire même infernal et, par ricochet, répulsif. La réforme prônée par la tutelle, qui vise à revoir la méthode de recrutement à travers la révision du statut d’enseignant-chercheur pour y inclure de nouvelles incitations, est louable, surtout qu’un projet de loi ambitieux, qui cherche à rendre le métier plus attractif avec des perspectives de carrière plus ambitieuses, est en cours de préparation.

Toutefois, la sélection des compétences et leur accompagnement doivent être le mot d’ordre de cette nouvelle réforme pour que le capital humain soit à la hauteur de l’enseignement auquel aspirent les Marocains, comme prôné dans le rapport sur le Nouveau modèle de développement (NMD). Mais là encore, la présélection des profils doit aller plus loin que les notes obtenues par les candidats durant leur parcours académique.

L’idée serait de mettre en place une grille d’évaluation qui permettrait de « profiler » les futurs professeurs, de façon à voir au-delà de leurs capacités intellectuelles, leur vocation pour l’enseignement et l’encadrement et la recherche scientifique qui aujourd’hui accuse plusieurs lacunes, comme en témoigne le nombre réduit des travaux scientifiques publiés annuellement au Maroc qui ne représentent même pas 1% des publications parues dans le monde.

L’incitation vient également par le développement des infrastructures scientifiques. L’absence d’une loi sur la recherche scientifique, la faible coordination et implication des départements concernés par la recherche scientifique, l’absence de statut spécifique de chercheur, ou encore la grande disparité entre les domaines couverts, sont autant d’insuffisances qui portent préjudice à l’attractivité du secteur.

Le draft du texte de loi préparé par l’administration Amzazi est perfectible, mais il reste un bon début… c’est maintenant autour de la nouvelle équipe de le parfaire.


Saâd JAFRI



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