Le dénommé Aminux - pseudonyme puéril ! - quitte, il y a peu, la vaste sphère de mélomanes à qui manque quelques secousses auditives pour se révéler à d’accidentels téléspectateurs par le biais de l’inénarrable fatras dit « Starlight » où se bousculent de gentils candidats, gentils. Il y évolue - que le Pardon lave l’ignorance cultivée d’un groupuscule de malfaiteurs de la décision - en tant que membre du jury. Le plus désolant, c’est qu’il prend la parole n’attendant pas qu’on la lui donne. Pour les has been, cela s’appelle travailler dans la joie. Le plus consternant, c’est que les fadaises qu’il déverse et dont il détient les intimes secrets sont rémunérées. Le culte de l’inculte montre continuellement ses muscles chez ces artistes de dimanche qui en font pourtant leur métier, épaulés par des poètes d’une rare densité. Le dénommé Aminux sort un album dont une partie est dévoilée le 15 novembre et que la promotion empoigne. Appréciez le dithyrambe : « Très attendu. Un retour en force. Aminux, l’une des voix les plus iconiques de la scène marocaine, annonce son retour sur le devant de la scène musicale avec ‘’AURA’’, un album-concept audacieux qui marque non pas un simple comeback, mais une véritable renaissance. Après une pause nécessaire, l’artiste revient plus inspiré que jamais avec un projet splité en deux éditions, Black et White, promis à devenir un événement musical de l’année. » Au-delà des superlatifs qui se cognent dans un combat sans merci, il faudrait expliquer si le concept de l’album est instrumental, thématique ou relevant du récit. Pour l’instant, il est question de Black et White. A l’image du « Night and Day » de Joe Jackson où se mêlent pop, new wave et rock ? Blasphème ! Deux collaborations viennent alourdir la lourdeur : « La vedette française Maître Gims et la sensation égyptienne Fares Sokar (…) Enregistré dans le studio de RedOne à Tétouan, ‘’AURA’’ pulse au rythme d’une production résolument moderne et authentique. » Gims, Sokar et RedOne ont pour mission de propulser « l’une des voix les plus iconiques de la scène marocaine ». N’en jetez plus! « Le plus inspiré que jamais » dédie un titre au footballeur Ziyech. Le dénommé Aminux rêve-til d’un tifo brodé par les supporters du WAC ?




















