Le festival d’humour 100% marocain, Comediablanca, entame sa tournée mondiale à L’Olympia à Paris le 22 décembre. Fort de deux ans d’existence à Casablanca et de ses 11 000 spectateurs, l’évènement rassemble 32 artistes dont Hanane El Fadili. Comediablanca emprunte désormais la route, passant par Bruxelles, Abidjan, Montréal, Casablanca, Marseille et Taghazout Bay. C’est depuis le IXe arrondissement parisien que l’aventure commence et se poursuit jusqu’à octobre 2026. Pour le quotidien français Le Figaro, Saad Lahjouji Idrissi, président et cofondateur de Comediablanca raconte : «C’est là où tout a commencé pour nous, où nous avons eu l’idée de créer ce rendez-vous après avoir vu la pièce ‘’Paris-Barbès-Tel Aviv’’. Il y a une grande diaspora marocaine et un très bon vivier arabophone en France, donc c’était logique de commencer à Paris. » Ce à quoi répond le journaliste du Figaro : « On peut regretter que certaines blagues s’adressent à un public essentiellement arabophone. Le passage de Jalil Tijani laisse perplexe ceux qui ne maîtrisent que le français. L’humoriste extravagant, qui jouit de certaines qualités d’imitateur, passe la moitié de son sketch à parler en anglais et en arabe. Résultat ?De nombreuses blagues sont incompréhensibles pour beaucoup. » Vite, une version française de Comediablanca ! Saad Lahjouji a bien parlé d’une diaspora marocaine, d’un très bon vivier arabophone en France et que c’était logique de commencer à Paris. Le défunt patron de L’Olympia, Bruno Coquatrix, mais aussi après sa disparition en 1979, la salle de spectacle reçoit Nass El Ghiwane, Jil Jilala, Najat Aâtabou, les stars du raï… sans sous-titres. Mais avec les humoristes actuels, c’est autre chose. Ils lancent des vannes et des piques. Alors, on veut tout comprendre. Les artistes de la tournée parlent-ils français ? Oui, l’arabe aussi. Dans la besace de Comediablanca, on dispose Oualas, Sarah Lele, Ethan Lalouz, Mimo Lazrak, John Sulo, Jalil Tijani et la pétillante Meryem Benoua dont on parlera très bientôt. « Il y a également la locomotive qui a permis de vendre les 1950 places de l’Olympia, une locomotive doublé d’un conseiller de luxe, Gad Elmaleh. » Des humoristes issus d’autres scènes africaines se joignent à la fête, comme Jon Sulo. D’origine sénégalaise, il dit être « le plus Marocain des non-Marocains de la soirée ». Compris, Le Figaro ?
