- Comment se porte Sage au Maroc près de quarante ans après son implantation dans le pays ?
- Sage se porte très bien au Maroc ! Nous accompagnons aujourd'hui plus de 7.000 entreprises marocaines et nous nous appuyons sur un réseau de plus de 70 partenaires et intégrateurs. Cette longévité témoigne, à mon sens, de notre capacité à évoluer avec les besoins du marché. Nous sommes passés d'un éditeur de logiciels traditionnels à un véritable partenaire technologique proposant des solutions cloud innovantes intégrant l'Intelligence Artificielle. Aujourd’hui, notre ambition est de démocratiser l'accès aux meilleures technologies de gestion pour permettre aux entrepreneurs marocains de se concentrer sur leur croissance.
- Sage cherche à renforcer sa présence en Afrique, et particulièrement au Maroc. Qu’est-ce qui distingue votre aventure d’investissement dans le Royaume des autres pays ?
- Le Maroc occupe une place stratégique pour trois raisons majeures. D'abord, c'est un marché mature avec un environnement réglementaire structuré et une vision ambitieuse portée par Digital Morocco 2030. Cette stabilité crée un cadre propice aux investissements technologiques. Ensuite, le tissu entrepreneurial marocain fait preuve d'un dynamisme remarquable et d'une réelle appétence pour l'innovation. Il est clair que les dirigeants comprennent la valeur de la transformation digitale. Enfin, le Maroc joue un rôle de hub entre l'Europe et l'Afrique subsaharienne. Cette position nous permet de développer au Maroc des solutions que nous déployons ensuite sur d'autres marchés africains.
- Lors du “Sage Africa Tour”, vous avez annoncé une série d’investissements visant à améliorer la gestion en entreprise, notamment dans le domaine de l’Intelligence Artificielle. Qu’est-ce qui distingue votre solution sur le marché marocain et à quels besoins répond-elle précisément ?
- Notre approche de l'IA se distingue par son intégration directe dans nos solutions de gestion pour répondre aux préoccupations des entreprises. Notre chatbot permet aux utilisateurs d’interroger leurs données en langage naturel et d'obtenir des analyses instantanées sans être experts en comptabilité. Cet outil automatise les tâches répétitives : reconnaissance automatique des factures, lettrage comptable, rapprochements bancaires. Ce qui prenait des heures se fait maintenant en quelques minutes, avec moins d'erreurs. Contrairement aux outils d'IA générique comme ChatGPT, l’outil Sage fournit des réponses en fonction de l’historique de l’entreprise, ses spécificités sectorielles, ses habitudes, ce qui le rend pertinent et surtout plus sécurisé, car les données restent dans l'environnement de l'entreprise.
- Le Maroc figure parmi les pays les plus ciblés par les cyberattaques. Comment l’expliquez-vous ?
- Le Maroc, comme tout pays en pleine transformation digitale, fait face à une recrudescence des cyberattaques. Cela s’explique par la digitalisation accélérée qui crée une surface d'attaque plus importante, l'attractivité économique croissante du Royaume, et le décalage entre le niveau de digitalisation et la maturité en cybersécurité de certaines entreprises, notamment les TPE-PME.
- En tant qu’acteur du secteur, les entreprises nourrissent-elles des inquiétudes particulières à ce sujet ?
- Les entreprises nous interrogent légitimement sur les points : où sont hébergées leurs données, qui y a accès, et que se passe-t-il en cas d'incident. C'est pourquoi nous avons fait le choix stratégique de nous appuyer sur Microsoft Azure et Amazon AWS. Ces infrastructures offrent des standards de sécurité exceptionnels, à savoir le chiffrement, la surveillance 24h/24, les certifications internationales. Aucune entreprise ne pourrait individuellement égaler ce niveau de protection.
- Dans ce contexte, vous proposez également une solution cloud offrant un stockage puissant et sécurisé. Pouvez-vous nous en dire davantage ? Comment comptez- vous démocratiser l’usage du cloud auprès des entreprises marocaines ?
- Nos solutions cloud sur Microsoft Azure et Amazon AWS offrent à chaque entreprise un niveau de sécurité équivalent aux plus grandes multinationales : chiffrement de bout en bout, sauvegardes redondantes, surveillance continue, conformité aux normes internationales. Pour démocratiser le cloud, nous agissons pour produire des interfaces intuitives accessibles en abonnement permettant d'étaler les investissement sans lourds coûts initiaux depuis n'importe quel appareil, sans compétences techniques pointues, tout en offrant un accompagnement des partenaires et des équipes clients pour lever les appréhensions.
- Le Maroc s’oriente vers une obligation de facturation électronique à partir de 2026, basée sur des normes internationales. Selon vous, comment cette réforme va-t-elle transformer la manière de faire du business dans le Royaume ?
- La facturation électronique n’est pas une simple obligation administrative, mais un levier de transformation pour l’économie marocaine. Elle va d’abord fluidifier les échanges grâce à des factures instantanées, traçables et automatisées, ce qui accélère les paiements et améliore la gestion de trésorerie. Avec le modèle Clearance, la transparence devient la norme puisque les erreurs sont détectées en temps réel et la concurrence déloyale recule. Cette réforme va aussi accélérer la digitalisation des entreprises. Pour être conformes, elles devront moderniser leurs processus, structurer leurs workflows et former leurs équipes. Elle favorise enfin une meilleure interopérabilité des systèmes, créant un écosystème plus intégré, aligné sur les standards internationaux (UBL, CII). En résumé, la facturation électronique va rendre les entreprises marocaines plus efficaces, plus transparentes et plus compétitives, au Maroc comme à l’international.
- Quelles opportunités cette transition ouvre-t-elle pour les entreprises, qu’elles soient nationales ou étrangères ?
- La facturation électronique ouvre des opportunités majeures pour l’ensemble des acteurs économiques. Pour les entreprises marocaines, c’est un gain direct d’efficacité, une gestion plus professionnelle et une meilleure trésorerie. Pour les exportateurs, c’est un atout commercial supplémentaire, car la conformité aux standards internationaux rassure les clients étrangers. Les investisseurs y voient aussi un signal fort : celui d’un environnement réglementaire moderne et transparent. Enfin, cette transition crée de la valeur pour tout l’écosystème, notamment les intégrateurs et les experts-comptables.
-Comment comptez-vous accompagner cette transition ?
- Pour accompagner cette évolution, Sage développe des fonctionnalités natives totalement conformes aux exigences de la DGI dès le premier jour, tout en investissant dans la formation de nos clients et partenaires et l’accompagnement des entreprises par notre réseau d’experts-comptables. Nous encourageons également une démarche d’anticipation pour que la transition se fasse de manière fluide et maîtrisée, permettant à chaque entreprise marocaine d’en tirer le meilleur parti.
- Sage se porte très bien au Maroc ! Nous accompagnons aujourd'hui plus de 7.000 entreprises marocaines et nous nous appuyons sur un réseau de plus de 70 partenaires et intégrateurs. Cette longévité témoigne, à mon sens, de notre capacité à évoluer avec les besoins du marché. Nous sommes passés d'un éditeur de logiciels traditionnels à un véritable partenaire technologique proposant des solutions cloud innovantes intégrant l'Intelligence Artificielle. Aujourd’hui, notre ambition est de démocratiser l'accès aux meilleures technologies de gestion pour permettre aux entrepreneurs marocains de se concentrer sur leur croissance.
- Sage cherche à renforcer sa présence en Afrique, et particulièrement au Maroc. Qu’est-ce qui distingue votre aventure d’investissement dans le Royaume des autres pays ?
- Le Maroc occupe une place stratégique pour trois raisons majeures. D'abord, c'est un marché mature avec un environnement réglementaire structuré et une vision ambitieuse portée par Digital Morocco 2030. Cette stabilité crée un cadre propice aux investissements technologiques. Ensuite, le tissu entrepreneurial marocain fait preuve d'un dynamisme remarquable et d'une réelle appétence pour l'innovation. Il est clair que les dirigeants comprennent la valeur de la transformation digitale. Enfin, le Maroc joue un rôle de hub entre l'Europe et l'Afrique subsaharienne. Cette position nous permet de développer au Maroc des solutions que nous déployons ensuite sur d'autres marchés africains.
- Lors du “Sage Africa Tour”, vous avez annoncé une série d’investissements visant à améliorer la gestion en entreprise, notamment dans le domaine de l’Intelligence Artificielle. Qu’est-ce qui distingue votre solution sur le marché marocain et à quels besoins répond-elle précisément ?
- Notre approche de l'IA se distingue par son intégration directe dans nos solutions de gestion pour répondre aux préoccupations des entreprises. Notre chatbot permet aux utilisateurs d’interroger leurs données en langage naturel et d'obtenir des analyses instantanées sans être experts en comptabilité. Cet outil automatise les tâches répétitives : reconnaissance automatique des factures, lettrage comptable, rapprochements bancaires. Ce qui prenait des heures se fait maintenant en quelques minutes, avec moins d'erreurs. Contrairement aux outils d'IA générique comme ChatGPT, l’outil Sage fournit des réponses en fonction de l’historique de l’entreprise, ses spécificités sectorielles, ses habitudes, ce qui le rend pertinent et surtout plus sécurisé, car les données restent dans l'environnement de l'entreprise.
- Le Maroc figure parmi les pays les plus ciblés par les cyberattaques. Comment l’expliquez-vous ?
- Le Maroc, comme tout pays en pleine transformation digitale, fait face à une recrudescence des cyberattaques. Cela s’explique par la digitalisation accélérée qui crée une surface d'attaque plus importante, l'attractivité économique croissante du Royaume, et le décalage entre le niveau de digitalisation et la maturité en cybersécurité de certaines entreprises, notamment les TPE-PME.
- En tant qu’acteur du secteur, les entreprises nourrissent-elles des inquiétudes particulières à ce sujet ?
- Les entreprises nous interrogent légitimement sur les points : où sont hébergées leurs données, qui y a accès, et que se passe-t-il en cas d'incident. C'est pourquoi nous avons fait le choix stratégique de nous appuyer sur Microsoft Azure et Amazon AWS. Ces infrastructures offrent des standards de sécurité exceptionnels, à savoir le chiffrement, la surveillance 24h/24, les certifications internationales. Aucune entreprise ne pourrait individuellement égaler ce niveau de protection.
- Dans ce contexte, vous proposez également une solution cloud offrant un stockage puissant et sécurisé. Pouvez-vous nous en dire davantage ? Comment comptez- vous démocratiser l’usage du cloud auprès des entreprises marocaines ?
- Nos solutions cloud sur Microsoft Azure et Amazon AWS offrent à chaque entreprise un niveau de sécurité équivalent aux plus grandes multinationales : chiffrement de bout en bout, sauvegardes redondantes, surveillance continue, conformité aux normes internationales. Pour démocratiser le cloud, nous agissons pour produire des interfaces intuitives accessibles en abonnement permettant d'étaler les investissement sans lourds coûts initiaux depuis n'importe quel appareil, sans compétences techniques pointues, tout en offrant un accompagnement des partenaires et des équipes clients pour lever les appréhensions.
- Le Maroc s’oriente vers une obligation de facturation électronique à partir de 2026, basée sur des normes internationales. Selon vous, comment cette réforme va-t-elle transformer la manière de faire du business dans le Royaume ?
- La facturation électronique n’est pas une simple obligation administrative, mais un levier de transformation pour l’économie marocaine. Elle va d’abord fluidifier les échanges grâce à des factures instantanées, traçables et automatisées, ce qui accélère les paiements et améliore la gestion de trésorerie. Avec le modèle Clearance, la transparence devient la norme puisque les erreurs sont détectées en temps réel et la concurrence déloyale recule. Cette réforme va aussi accélérer la digitalisation des entreprises. Pour être conformes, elles devront moderniser leurs processus, structurer leurs workflows et former leurs équipes. Elle favorise enfin une meilleure interopérabilité des systèmes, créant un écosystème plus intégré, aligné sur les standards internationaux (UBL, CII). En résumé, la facturation électronique va rendre les entreprises marocaines plus efficaces, plus transparentes et plus compétitives, au Maroc comme à l’international.
- Quelles opportunités cette transition ouvre-t-elle pour les entreprises, qu’elles soient nationales ou étrangères ?
- La facturation électronique ouvre des opportunités majeures pour l’ensemble des acteurs économiques. Pour les entreprises marocaines, c’est un gain direct d’efficacité, une gestion plus professionnelle et une meilleure trésorerie. Pour les exportateurs, c’est un atout commercial supplémentaire, car la conformité aux standards internationaux rassure les clients étrangers. Les investisseurs y voient aussi un signal fort : celui d’un environnement réglementaire moderne et transparent. Enfin, cette transition crée de la valeur pour tout l’écosystème, notamment les intégrateurs et les experts-comptables.
-Comment comptez-vous accompagner cette transition ?
- Pour accompagner cette évolution, Sage développe des fonctionnalités natives totalement conformes aux exigences de la DGI dès le premier jour, tout en investissant dans la formation de nos clients et partenaires et l’accompagnement des entreprises par notre réseau d’experts-comptables. Nous encourageons également une démarche d’anticipation pour que la transition se fasse de manière fluide et maîtrisée, permettant à chaque entreprise marocaine d’en tirer le meilleur parti.
Recueillis par Mina ELKHODARI























