
A l’écriture de ces lignes, en cette matinée du lundi 22 septembre 2025, et en dehors de quelques cercles d’initiés, nul ne sait encore qui sera l’heureux gagnant du Ballon d’Or, cette distinction individuelle devenue au fil des ans le titre le plus convoité dans ce sport collectif qu’est le football. Malgré les informations qui ont fuité concernant une victoire supposée d’Ousmane Dembélé, les Marocains retiennent toujours leur souffle en attendant une probable distinction de son coéquipier au PSG et néanmoins chouchou du football national, Achraf Hakimi. Un espoir légitime qui est partagé au-delà des frontières du Royaume par l’ensemble d’un Continent Africain, primé seulement à deux reprises, via ses deux légendes: Georges Weah (Libéria en 1995) et Didier Drogba (Côte d’Ivoire en 2006).
Avant Weah et après Drogba, et entre les deux, l’Afrique, qui est l’une des pépinières de talents les plus fécondes à l’échelle du football international pour avoir fourni aux championnats du monde entier d’innombrables pépites dont les légendaires Larbi Benbarek, Mohamed Timoumi, Abdelmajid Dolmi, Roger Milla, Lakhdar Belloumi, Rabeh Madjer, Mustapha Hajji, Sadio Mané et bien d’autres, a toujours fait office de parent pauvre dans cette distinction créée par France Football en 1956 pour les seuls joueurs européens évoluant dans les championnats européens. Plus tard, les Sud-américains feront une entrée fracassante en raflant plusieurs Ballons d’Or, tandis que les Africains et, surtout, les Asiatiques resteront longtemps et injustement mis à l’écart, sauf exceptions indiscutables et implacables comme ce fut le cas pour Weah et Drogba.
Au-delà du talent intrinsèque des joueurs nominés et de leurs réalisations personnelles et collectives, les membres du corpus votant constitué de journalistes et de gens du football qui ont donné leurs voix au gagnant qui sera primé ce soir au théâtre du Chatelet, se devaient d’être sensibles à cette vérité qui pèse son poids en matière de géopolitique footballistique. La même vérité qui avait d’ailleurs obligé la FIFA à revoir à la hausse le nombre de représentants du Continent Africain dans la compétition Reine du football qu’est la Coupe du Monde, après l’accumulation des performances collectives et individuelles de nos équipes et de nos joueurs.
Pour revenir au cas de Hakimi, qui fait étrangement l’objet d’une véritable cabale médiatique et judiciaire qui s’est déchaînée au fur et à mesure que la date de remise du trophée se rapprochait, d’aucuns pourraient arguer qu’il ne s’agit pas vraiment d’un joueur africain pur jus, pur cru, puisqu’il a été formé en Espagne où il est né. Mais il n’empêche que ce footballeur qui a choisi très jeune de représenter le Maroc au détriment de l’Espagne, de manière franche et spontanée, sans jamais hésiter, incarne à plus d’un égard l’Afrique et l’idéal africain. Sa générosité sur le terrain, sa puissance, son talent indéniable, son humilité et ses performances inégalables lors de la saison 2024-2025 dans le poste rarement primé de latéral droit, en font le candidat idéal pour remporter le ballon d’or cette année… Et si ce n’est pas le cas, on dira tant pis, puisque le Maroc comme l’ensemble de l’Afrique lui ont déjà décerné le titre éternel et autrement plus honorable de Cœur d’Or.
Majd EL ATOUABI
Avant Weah et après Drogba, et entre les deux, l’Afrique, qui est l’une des pépinières de talents les plus fécondes à l’échelle du football international pour avoir fourni aux championnats du monde entier d’innombrables pépites dont les légendaires Larbi Benbarek, Mohamed Timoumi, Abdelmajid Dolmi, Roger Milla, Lakhdar Belloumi, Rabeh Madjer, Mustapha Hajji, Sadio Mané et bien d’autres, a toujours fait office de parent pauvre dans cette distinction créée par France Football en 1956 pour les seuls joueurs européens évoluant dans les championnats européens. Plus tard, les Sud-américains feront une entrée fracassante en raflant plusieurs Ballons d’Or, tandis que les Africains et, surtout, les Asiatiques resteront longtemps et injustement mis à l’écart, sauf exceptions indiscutables et implacables comme ce fut le cas pour Weah et Drogba.
Au-delà du talent intrinsèque des joueurs nominés et de leurs réalisations personnelles et collectives, les membres du corpus votant constitué de journalistes et de gens du football qui ont donné leurs voix au gagnant qui sera primé ce soir au théâtre du Chatelet, se devaient d’être sensibles à cette vérité qui pèse son poids en matière de géopolitique footballistique. La même vérité qui avait d’ailleurs obligé la FIFA à revoir à la hausse le nombre de représentants du Continent Africain dans la compétition Reine du football qu’est la Coupe du Monde, après l’accumulation des performances collectives et individuelles de nos équipes et de nos joueurs.
Pour revenir au cas de Hakimi, qui fait étrangement l’objet d’une véritable cabale médiatique et judiciaire qui s’est déchaînée au fur et à mesure que la date de remise du trophée se rapprochait, d’aucuns pourraient arguer qu’il ne s’agit pas vraiment d’un joueur africain pur jus, pur cru, puisqu’il a été formé en Espagne où il est né. Mais il n’empêche que ce footballeur qui a choisi très jeune de représenter le Maroc au détriment de l’Espagne, de manière franche et spontanée, sans jamais hésiter, incarne à plus d’un égard l’Afrique et l’idéal africain. Sa générosité sur le terrain, sa puissance, son talent indéniable, son humilité et ses performances inégalables lors de la saison 2024-2025 dans le poste rarement primé de latéral droit, en font le candidat idéal pour remporter le ballon d’or cette année… Et si ce n’est pas le cas, on dira tant pis, puisque le Maroc comme l’ensemble de l’Afrique lui ont déjà décerné le titre éternel et autrement plus honorable de Cœur d’Or.
Majd EL ATOUABI