
Loin d’être des faits isolés, les cyberattaques répétitives que nous avons subies ces derniers mois ne sont que le prélude d’une nouvelle bataille de longue haleine appelée à durer des années. Résolument convertie au cyberterrorisme d’Etat, l’Algérie, à travers ses hackers et ses milices numériques, livre ouvertement au Maroc une guerre hybride, après avoir perdu le pari séparatiste.
Tous les coups sont permis, des cyberattaques à la propagande calomnieuse, sans oublier l’usage des proxys et la militarisation de la diaspora. Le piratage de la CNSS et de la plateforme des notaires ne sont qu’une cible parmi d’autres et sont le prolongement d’une longue campagne de désinformation sur les réseaux sociaux. La fuite des données sensibles, la diffusion de fake news et d’informations calomnieuses… quels que soient les moyens, le but est le même : semer la confusion par le biais de la manipulation de l’opinion interne, afin de tourner celle-ci contre l’Etat et semer les germes d’un climat préinsurrectionnel. C’est l’essence même des conflits de cinquième génération où l’information devient une arme de destruction aussi massive que le nucléaire. En dépit de la gravité du danger, notre stratégie de riposte reste, pour le moins, timide. La guerre hybride n’est pas encore assez intégrée dans notre stratégie de défense nationale. La réponse aux récentes cyberattaques reste confinée à de simples ajustements des dispositifs de cyber-sécurité des établissements publics, alors qu’elle doit être pensée dans le cadre d’une stratégie plus globale. Celle-ci n’en est, hélas, qu’à ses balbutiements. En témoignent les conclusions de la dernière étude du thinktank marocain “Global Governance & Sovereignty Foundation” qui a fait état de carences dans l’architecture de défense cybernétique. Quel que soit le degré de crédibilité du rapport, le constat reste factuel. Bien que la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI) fasse un travail important, elle est dans la veille et la réaction plutôt que dans la prévention et la prospective. Nous ne pouvons plus nous offrir le luxe d’attendre les offensives adverses pour réagir. Maintenant, l’enjeu est de développer une véritable expertise plus large dans la guerre hybride, pour sanctuariser le pays à tous les niveaux. D’où la nécessité d’un véritable cyber-commandement qui puisse intégrer la guerre hybride dans la stratégie de défense et de Renseignement extérieur. Les grandes puissances ont d’ores et déjà commencé à simuler les scénarios de guerre hybride. Il est temps que l’on fasse de même.
Tous les coups sont permis, des cyberattaques à la propagande calomnieuse, sans oublier l’usage des proxys et la militarisation de la diaspora. Le piratage de la CNSS et de la plateforme des notaires ne sont qu’une cible parmi d’autres et sont le prolongement d’une longue campagne de désinformation sur les réseaux sociaux. La fuite des données sensibles, la diffusion de fake news et d’informations calomnieuses… quels que soient les moyens, le but est le même : semer la confusion par le biais de la manipulation de l’opinion interne, afin de tourner celle-ci contre l’Etat et semer les germes d’un climat préinsurrectionnel. C’est l’essence même des conflits de cinquième génération où l’information devient une arme de destruction aussi massive que le nucléaire. En dépit de la gravité du danger, notre stratégie de riposte reste, pour le moins, timide. La guerre hybride n’est pas encore assez intégrée dans notre stratégie de défense nationale. La réponse aux récentes cyberattaques reste confinée à de simples ajustements des dispositifs de cyber-sécurité des établissements publics, alors qu’elle doit être pensée dans le cadre d’une stratégie plus globale. Celle-ci n’en est, hélas, qu’à ses balbutiements. En témoignent les conclusions de la dernière étude du thinktank marocain “Global Governance & Sovereignty Foundation” qui a fait état de carences dans l’architecture de défense cybernétique. Quel que soit le degré de crédibilité du rapport, le constat reste factuel. Bien que la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI) fasse un travail important, elle est dans la veille et la réaction plutôt que dans la prévention et la prospective. Nous ne pouvons plus nous offrir le luxe d’attendre les offensives adverses pour réagir. Maintenant, l’enjeu est de développer une véritable expertise plus large dans la guerre hybride, pour sanctuariser le pays à tous les niveaux. D’où la nécessité d’un véritable cyber-commandement qui puisse intégrer la guerre hybride dans la stratégie de défense et de Renseignement extérieur. Les grandes puissances ont d’ores et déjà commencé à simuler les scénarios de guerre hybride. Il est temps que l’on fasse de même.