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International

Guerre en Ukraine : 500 jours déjà, et la paix est toujours loin


Rédigé par L'Opinion Lundi 10 Juillet 2023

Alors que le conflit en Ukraine est entré ce week-end dans son 500ème jour, et si Kiev a pris récemment l'initiative des combats, sa contre-offensive piétine et ses villes sont constamment bombardées par les Russes.



Depuis le début du mois de juin dernier, les forces de Kiev tentent de reconquérir les terres que Moscou occupait dans l'est et le sud de l'Ukraine, mais la tâche semble difficile et les combats sont acharnés.

Après avoir subi de lourdes pertes, les forces russes font face à l'attaque ukrainienne avec une résistance acharnée et de solides défenses, tandis que l'Ukraine manque de chasseurs et d'obus d'artillerie.

Les Nations Unies ont révélé quelques chiffres sur les pertes catastrophiques résultant de la guerre en Ukraine, qui a éclaté en février de l'année dernière.

Les Nations Unies ont confirmé que 9000 civils, dont 500 enfants, ont été tués en Ukraine depuis le début de l'invasion russe il y a 500 jours, bien que le nombre réel soit "probablement beaucoup plus élevé", selon les responsables de l'organisation.

De leur côtés, les services de renseignement américains estiment les pertes russes dans la guerre à plus de 200.000 morts et blessés depuis le début de la guerre, alors que le porte-parole du Conseil de sécurité nationale John Kirby, a déclaré que les Ukrainiens ont perdu le même nombre, portant le bilan de cette guerre à environ 400.000 morts et blessés de part et d’autre.
 
Aucun signe d'arrêt de la guerre
 
Kirby a indiqué que les estimations américaines sont basées sur des informations récemment déclassifiées, sans toutefois préciser comment le service de renseignement a obtenu ce chiffre.

Malgré l'aide militaire de l'Occident qui se chiffre en milliards, l'armée ukrainienne n'a pu récupérer que quelques centaines de kilomètres carrés depuis le début de son offensive, avec la libération d'une dizaine de villes.

Autrement dit, outre ses succès fulgurants à l'automne, l'armée ukrainienne a récupéré plus de 9000 kilomètres carrés dans l'est de Kharkiv en neuf jours en septembre dernier, et 5000 kilomètres carrés supplémentaires en novembre dans la région de Kherson.

Malgré le passage de 500 jours depuis le début, la guerre d’usure continue des deux côtés, sans qu’aucun signe de fin du conflit proche, ne pointe à l’horizon.

Il y a deux jours, le président américain Joe Biden a accepté de fournir à l'Ukraine des bombes à fragmentation, dans le dernier jalon de la course aux armements entre les deux parties au conflit.

Cela dit, le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, a promis que son pays n'utiliserait pas ces bombes à l'intérieur de la Russie, ajoutant que leur utilisation serait limitée aux terres ukrainiennes occupées par Moscou.
 
Une arme aux conséquences désastreuses
 
Reznikov a déclaré que les munitions contribueront à sauver la vie de soldats ukrainiens, ajoutant que l'Ukraine s'engagera strictement à enregistrer son utilisation des munitions et à partager des informations avec ses partenaires.

"Notre position est simple, nous devons libérer nos territoires temporairement occupés et sauver la vie de notre peuple", a écrit Reznikov sur Twitter.

Plus de 100 pays interdisent l'utilisation des armes à sous-munitions. Les armes à sous-munitions libèrent généralement un grand nombre de petites bombes pour tuer des personnes sur une vaste zone sans discernement, menaçant la vie de civils. Les bombes non explosées représentent un danger qui durera des années après la fin d'un conflit.

Samedi, Moscou a de nouveau critiqué la décision américaine, la qualifiant d'autre exemple « flagrant » de l'approche « anti-russe » de Washington.

Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré dans un communiqué qu’"une autre "super arme" sur laquelle Washington et Kiev s'appuient sans tenir compte de ses conséquences désastreuses, mais cela n'affectera en rien le déroulement de l'opération militaire spéciale et les buts et les objectifs qui seront pleinement atteints".


 

Kiev aurait reconquis 14 km2 en une semaine

L'armée ukrainienne a repris aux forces russes 14 kilomètres carrés dans l'est et le sud du pays la semaine dernière dans le cadre de sa contre-offensive, a affirmé lundi un de ses porte-paroles, Andriï Kovaliov.

"Plus de 10 km2 de terres ukrainiennes ont été libérés dans le sud de l'Ukraine la semaine dernière", a-t-il déclaré à la télévision ukrainienne, précisant que 4 km2 ont également été libérés "dans le secteur de Bakhmout", dans l'est.

Ces chiffres portent à 193 km2 la surface totale reprise par l'Ukraine depuis le lancement de sa contre-offensive début juin.

Selon Andriï Kovaliov, l'armée ukrainienne a en effet repris "169 km2 dans les secteurs de Melitopol et de Berdyansk", les deux principales villes du sud de l'Ukraine actuellement sous le contrôle de la Russie, et 24 km2 dans le secteur de Bakhmout, ville récemment capturée par Moscou après un long siège extrêmement meurtrier.

"Les militaires ukrainiens se retranchent sur les lignes atteintes, infligent des dommages par l'artillerie sur les cibles ennemies identifiées. L'ennemi résiste, transfère des unités, utilise activement ses réserves. Des combats intenses se déroulent ici", a précisé Kovaliov au sujet de la situation à Bakhmout.

De l'aveu du président Volodymyr Zelensky, la contre-offensive ukrainienne progresse lentement contre les forces russes, retranchées derrière de puissantes lignes défensives.