Alors que deux mois se sont écoulés sans qu'un élève marocain du secteur public n'ait bénéficié de plus de deux séances par semaine en raison des grèves persistantes des enseignants, le gouvernement et les quatre syndicats les plus représentatifs du corps des fonctionnaires de l'Éducation nationale ont conclu un accord ce dimanche 10 décembre après un dialogue marathonien.
La cérémonie de signature de l'accord s'est déroulée en présence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, ainsi que des représentants des quatre principaux syndicats du corps enseignant. Étaient également présents le ministre de l'Éducation nationale, Chakib Benmoussa, le ministre de l'Emploi, Younes Sekkouri, et le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.
Selon un communiqué conjoint, l'accord comprend une augmentation nette des salaires d'environ 1.500 dirhams par mois pour toutes les catégories de fonctionnaires de l'Éducation nationale. Cette augmentation sera mise en œuvre en deux phases, avec la première tranche intégrée dans le budget accompagnant le Projet de Loi de Finances 2024, actuellement en cours de révision à la Chambre des Représentants. La deuxième tranche sera inscrite dans La loi de Finances de 2025. En plus de l'augmentation salariale, l'accord prévoit d'autres mesures, dont une indemnité complémentaire de 500 dirhams. Selon les estimations syndicales, la mise en œuvre complète de ces mesures nécessitera un budget additionnel d'environ 10 milliards de dirhams chaque année.
Dans une déclaration à l’issue de la cérémonie de signature de cet accord, le chef du gouvernement a indiqué que « ce résultat est le fruit d’un travail de longue haleine, au terme d'un dialogue de deux semaines, empreint de sérieux, malgré un contexte difficile. Nous allons œuvrer pour concrétiser cet accord rapidement ».
Le secrétaire général de la Fédération Autonome de l’Enseignement, affiliée à l’Union Générale des Travailleurs du Maroc, Youssef Allakouch, a salué l’interaction positive du gouvernement avec les revendications de la famille de l’Education, notamment dans le volet financier, précisant que l’accord a porté sur 13 points fondamentaux. D’autres catégories bénéficieront de cet accord à travers les dossiers catégoriels, a-t-il poursuivi, formant le vœu que « ces mesures trouvent un écho avec le retour aux classes des élèves ce lundi ».
La cérémonie de signature de l'accord s'est déroulée en présence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, ainsi que des représentants des quatre principaux syndicats du corps enseignant. Étaient également présents le ministre de l'Éducation nationale, Chakib Benmoussa, le ministre de l'Emploi, Younes Sekkouri, et le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.
Selon un communiqué conjoint, l'accord comprend une augmentation nette des salaires d'environ 1.500 dirhams par mois pour toutes les catégories de fonctionnaires de l'Éducation nationale. Cette augmentation sera mise en œuvre en deux phases, avec la première tranche intégrée dans le budget accompagnant le Projet de Loi de Finances 2024, actuellement en cours de révision à la Chambre des Représentants. La deuxième tranche sera inscrite dans La loi de Finances de 2025. En plus de l'augmentation salariale, l'accord prévoit d'autres mesures, dont une indemnité complémentaire de 500 dirhams. Selon les estimations syndicales, la mise en œuvre complète de ces mesures nécessitera un budget additionnel d'environ 10 milliards de dirhams chaque année.
Dans une déclaration à l’issue de la cérémonie de signature de cet accord, le chef du gouvernement a indiqué que « ce résultat est le fruit d’un travail de longue haleine, au terme d'un dialogue de deux semaines, empreint de sérieux, malgré un contexte difficile. Nous allons œuvrer pour concrétiser cet accord rapidement ».
Le secrétaire général de la Fédération Autonome de l’Enseignement, affiliée à l’Union Générale des Travailleurs du Maroc, Youssef Allakouch, a salué l’interaction positive du gouvernement avec les revendications de la famille de l’Education, notamment dans le volet financier, précisant que l’accord a porté sur 13 points fondamentaux. D’autres catégories bénéficieront de cet accord à travers les dossiers catégoriels, a-t-il poursuivi, formant le vœu que « ces mesures trouvent un écho avec le retour aux classes des élèves ce lundi ».
Avantages additionnels pour les enseignants
En plus de l'augmentation salariale de 1.500 dirhams par mois, l'accord entre le gouvernement et les syndicats de l'Éducation nationale comprend des avantages supplémentaires pour les enseignants. Ces derniers bénéficieront d'une prime individuelle de 1.000 dirhams pour l'opération de correction des copies d'examens, alors qu’elle était précédemment inférieure à 100 dirhams. Une subvention mensuelle de 500 dirhams sera accordée à une grande partie du corps enseignant. Dans le même sillage, le gouvernement s'engage à résoudre rapidement tous les dossiers épineux issus des différentes catégories d'enseignants. Une réunion entre le ministre de l'Éducation nationale et les syndicats est prévue pour entamer le processus de règlement de ces dossiers jeudi prochain.
Suite à la signature de l'accord, il a été convenu de travailler sur un nouveau projet de Statut unifié pour les enseignants. Le gouvernement a décidé ainsi d'annuler le statut précédent, jugé controversé, et de le remplacer par un nouveau texte. Cette démarche vise à apaiser les tensions et à instaurer un cadre plus adapté aux besoins des enseignants. À partir de la même date, le processus de rédaction du nouveau projet de Statut unifié débutera. Les syndicats considèrent, de leur part, cette étape comme une avancée significative dans l'Histoire du secteur de l'enseignement public au Maroc.
Ce qu’en pensent les ex-contractuels…
Le gouvernement, bien que satisfait de l'accord conclu, se trouve confronté à la résistance des enseignants, qui estiment que ces ajustements ne sont pas à la hauteur de leurs espérances. Selon les échos émanant des différentes Coordinations et confirmés par ses membres, les enseignants ne changent pas d'avis et les grèves persistent tout au long de la semaine.
« Il n'y a aucune altération sur notre vision et résistance face à ce que nous considérons incohérent avec nos espérances. Nous ne changerons pas de position pour 1.500 Dh, ce qui ne représente déjà que la moitié de la revendication initiale. De plus, si le gouvernement souhaite un dialogue sur le sujet, il doit être fédérateur, incluant tous les acteurs concernés, et non pas seulement les syndicats », nous confie Rabie El Garii, responsable de communication dans la Coordination nationale des enseignants contractuels (CNEC).
« Le retrait du nouveau Statut unifié est indiscutable, et il faut une rupture sans retour avec l'idée de la contractualisation dans le nouveau texte. Nous sommes conscients que la démarche que nous avons adoptée pour défendre nos revendications légitimes a des répercussions sur les élèves, mais on ne nous a pas laissé d'autre choix », poursuit El Garii, sur un ton d'amertume.
« En fin de compte, notre lutte n'est que pour le bien de l’élève », dit-il, soulignant que « mises à part nos revendications sur les conditions de travail, notre cause est pour une école publique digne du citoyen marocain, une éducation gratuite et de qualité à la hauteur des normes internationales ».
Ainsi, malgré les avancées apparentes, la persistance des grèves souligne la complexité des défis auxquels est confronté le secteur de l'Education au Maroc, mettant en lumière la nécessité d'une approche plus globale et inclusive pour répondre aux aspirations des enseignants et assurer un avenir éducatif stable.
« Il n'y a aucune altération sur notre vision et résistance face à ce que nous considérons incohérent avec nos espérances. Nous ne changerons pas de position pour 1.500 Dh, ce qui ne représente déjà que la moitié de la revendication initiale. De plus, si le gouvernement souhaite un dialogue sur le sujet, il doit être fédérateur, incluant tous les acteurs concernés, et non pas seulement les syndicats », nous confie Rabie El Garii, responsable de communication dans la Coordination nationale des enseignants contractuels (CNEC).
« Le retrait du nouveau Statut unifié est indiscutable, et il faut une rupture sans retour avec l'idée de la contractualisation dans le nouveau texte. Nous sommes conscients que la démarche que nous avons adoptée pour défendre nos revendications légitimes a des répercussions sur les élèves, mais on ne nous a pas laissé d'autre choix », poursuit El Garii, sur un ton d'amertume.
« En fin de compte, notre lutte n'est que pour le bien de l’élève », dit-il, soulignant que « mises à part nos revendications sur les conditions de travail, notre cause est pour une école publique digne du citoyen marocain, une éducation gratuite et de qualité à la hauteur des normes internationales ».
Ainsi, malgré les avancées apparentes, la persistance des grèves souligne la complexité des défis auxquels est confronté le secteur de l'Education au Maroc, mettant en lumière la nécessité d'une approche plus globale et inclusive pour répondre aux aspirations des enseignants et assurer un avenir éducatif stable.
Les syndicats appellent au retour aux classes
Immédiatement après la signature de l'accord, apportant des acquis significatifs aux enseignants, dont une augmentation des salaires et le règlement de certains dossiers catégoriels, les représentants syndicaux de l'Education ont exprimé leur conviction quant à la restauration de la dignité de l'école publique.
Les commentaires du Secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement relevant de la Confédération démocratique du travail (CDT), Younes Firachine, du Secrétaire général de la Fédération autonome de l’enseignement, affiliée à l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), Youssef Allakouch, du vice-Secrétaire national de la Fédération nationale de l’enseignement, affiliée à l’Union Marocaine du Travail (UMT), Mohamed Khafifi, et du Secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement (SNE), Abdessadek Rghioui, soulignent unanimement que cet accord représente une avancée significative et insistent sur « la nécessité de reprendre l'activité scolaire dans les écoles publiques, pour permettre ainsi aux élèves de jouir de leur droit à une scolarité continue ».
Les commentaires du Secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement relevant de la Confédération démocratique du travail (CDT), Younes Firachine, du Secrétaire général de la Fédération autonome de l’enseignement, affiliée à l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), Youssef Allakouch, du vice-Secrétaire national de la Fédération nationale de l’enseignement, affiliée à l’Union Marocaine du Travail (UMT), Mohamed Khafifi, et du Secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement (SNE), Abdessadek Rghioui, soulignent unanimement que cet accord représente une avancée significative et insistent sur « la nécessité de reprendre l'activité scolaire dans les écoles publiques, pour permettre ainsi aux élèves de jouir de leur droit à une scolarité continue ».
Repères
Indemnités pour heures supplémentaires avec flexibilité
Les enseignants bénéficieront d'une augmentation de 30% pour les heures supplémentaires, avec la flexibilité de participer à ces heures supplémentaires de manière facultative. Une autre mesure importante concerne le règlement des dossiers de retraite des enseignants de l'enseignement primaire, des attachés pédagogiques et des attachés économiques et administratifs. Cela s'applique à ceux recrutés pour la première fois aux échelles 7 ou 8, classés en deuxième grade, et qui ont pris leur retraite entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2023, au niveau de la Caisse marocaine des retraites.
Résolution des dossiers catégoriels sensibles
L'accord aborde des dossiers catégoriels sensibles, affirmant une valorisation de la classe exceptionnelle avec une augmentation des indemnités. Les enseignants du secondaire qualifiant bénéficieront d'une indemnité complémentaire de 500 dirhams. Les cadres administratifs temporaires sont également reconnus, et les indemnités de correction des examens sont significativement révisées.
Perspective d'un nouveau Statut unifié et dialogue permanent
Le gouvernement annonce une nouvelle étape avec la perspective d'un nouveau Statut unifié. L'annulation du statut précédent controversé est prévue, ouvrant la voie à un texte plus adapté. Malgré l'accord, des enseignants persistent dans leurs revendications, soulignant la nécessité d'un dialogue plus inclusif avec tous les acteurs. Le secteur de l'Education vise à offrir une école publique de qualité, alignée sur les normes internationales.