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International

Fado K. Fado : « Le Maroc soutient et consolide la coopération interafricaine »


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Lundi 3 Août 2020



Fado K. Fado, Manager des Projets industriels en Afrique-Groupe Menara Holding
Fado K. Fado, Manager des Projets industriels en Afrique-Groupe Menara Holding
A l’occasion du 21ème anniversaire de l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI, Arsène K. Fado analyse la coopération entre le Maroc et l’Afrique. Pour ce Béninois, du groupe Menera Holding, dont des filiales sont en Afrique, le Maroc est acteur et un partenaire privilégié dans le partenariat interafricain. Explications.

- Quelle analyse faites-vous du rôle du Maroc sur le continent ?
En Juillet 2014 à Abidjan, Sa Majesté le Roi Mohammed VI s’exprimait en ces termes : « l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ». Cet appel royal résume l’attachement du Maroc au développement du continent. Devenu, en moins de dix ans, la cinquième économie du continent et premier investisseur en Afrique de l’Ouest, le Maroc n’a cessé de soutenir et de consolider, ces dernières années, et ce, depuis son retour triomphal au sein de l’Union Africaine, la coopération sud-sud, les relations bilatérales et même multilatérales avec sa demande en 2017 à intégrer la CEDEAO. Il l’a démontré encore pendant cette pandémie avec l’aide médicale au profit de 15 pays africains.

Pouvez-vous être plus explicite ?
Autrement dit, cette orientation stratégique du Royaume est plus qu’opportune pour les pays de l’Afrique subsaharienne dans un contexte mondial post Covid-19 où tous les autres continents ainsi que les grandes puissances occidentales prônent un repli sur soi, un renforcement de leur tissu productif national déjà dense. Le Maroc apparait donc, pour le reste de notre continent dans un tel contexte, comme une des alternatives les plus appropriées au regard de son boom industriel et de son développement technologique.

Dans ces conditions, quels seront les défis majeurs à relever pour l’Afrique ?
Sans détour, l’industrialisation de l’Afrique reste le grand défi à relever par les Etats du continent durant les prochaines années. Et dans ce domaine, le Maroc peut, à mon sens, jouer un rôle majeur dans cette phase cruciale pour l’autonomisation et le développement de l’Afrique. D’ailleurs, mon retour au Maroc en février 2020, quatorze années après, m’a permis de comprendre le rôle moteur joué par l’industrie dans le développement économique et social du Maroc. A l’instar des pays occidentaux, le Maroc implémente déjà dans les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique, l’industrie du futur, « industrie 4.0 ». Ce qui représente une voie royale tracée pour les pays africains qui aspirent à un développement structuré et durable.

Qu’en est-il des relations économiques entre votre pays, le Bénin et le Maroc ?
Il faut dire que depuis l’élection en 2016 du Président actuel, SEM Patrice Talon, avec son ambitieux programme d’investissement, les axes de coopération à savoir l’industrialisation, le BTP et grands travaux, la santé, la défense… ont été fortement redynamisés à travers la forte présence des entreprises marocaines au Bénin. Aussi, on peut citer l’accueil des évacués sanitaires béninois au Maroc, qui jadis allaient en Europe, l’augmentation des agents des corps de défense venus au Maroc pour leur perfectionnement. Il est important de souligner le rôle majeur que joue les entreprises marocaines, à l’instar du groupe marocain Menara Holding, dans le transfert de technologie, le développement des infrastructures modernes et la compétitivité du secteur industriel des pays dans lesquels elles interviennent en Afrique.

Propos recueillis
par Wolondouka SIDIBE