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Ephéméride : Mohamed Berrada revient sur l'entrée dans la ville libérée de Laâyoune en 1976


Rédigé par L'Opinion Mercredi 1 Mars 2023

Le journaliste et écrivain marocain, Mohamed Abderrahmane Berrada revient, dans un article intitulé « Laâyoune, une image dans le cœur et dans l’âme », avec force détails sur la cérémonie d’entrée dans la ville libérée de Laâyoune en 1976.



Photo : droits réservés.
Photo : droits réservés.
«Il est très rare qu’une personne vive un moment unique dans sa vie au cours duquel elle renoue avec la patrie et l’histoire en tant que partie de lui-même, mêlé à un sentiment de liberté, de dignité, de noblesse et d’honneur dans leur plus belle expression », écrit M. Berrada dans son article. «Je me retrouve témoin d’un film historique ayant marqué mon âme et mon existence et celles de ma génération et des générations qui se sont suivies d’une empreinte indélébile, faite de fierté et de dignité nationales », se remémore-t-il.

«Aujourd’hui, je passe en revue des événements immortalisés à travers des photos prises il y a 47 ans et plus précisément, le 27 février 1976. Ce jour là, j’ai assisté à la cérémonie d’entrée dans la ville libérée de Laâyoune, une cité qui fut et restera la capitale du Sahara marocain, heureuse et enthousiaste de retourner dans le giron du Royaume ».

«Je faisais partie de la délégation officielle composée de journalistes et d’hommes politiques. C’est ce jour où Ahmed Bensouda fut installé gouverneur, représentant de feu SM le Roi Hassan II dans la province de Laâyoune », a-t-il poursuivi.
Lors de cette cérémonie, le drapeau marocain a été hissé haut dans le ciel, et feu Ahmed Bensouda, comme à d’autres périodes de sa vie, a été à la hauteur de l’événement. C’est bien lui qui a accumulé de nombreuses expériences et occupé plusieurs hautes fonctions notamment à la tête de la Radio nationale, puis celles de ministre et directeur du Cabinet Royal sous le règne de feu SM Hassan II.

M. Bensouda avait l’honneur d’être le premier à avoir remplacé le drapeau espagnol du haut du bâtiment du gouvernement militaire par celui du Royaume du Maroc. Ce geste sonna le glas de l’occupation espagnole, symbolisant la libération de l’ensemble du territoire du Sahara marocain”, raconte M. Berrada qui se dit très chanceux en tant que journaliste faisant partie de la délégation officielle à cet évènement historique qui était composée notamment de Driss Basri, ex-ministre de l’Intérieur, Haj Khatri Ould Said Joummani qui fut président de la «Jmaa Sahraouie », issu de la tribu des Rguibat et dont la présence avait plusieurs significations et portait plusieurs messages adressés par le gouvernement marocain aux Espagnols et à d’autres parties animées par des convoitises expansionnistes sur nos provinces du sud.

Khatri Ould Said Joummani était un fervent soutien de la Marche verte. Une conférence de presse lui avait été organisée à l’époque au Palais Royal de Rabat, à l’occasion de son retour à la Mère patrie en compagnie de plusieurs autres citoyens de diverses régions et tribus sahraouies, se rappelle M. Berrada, notant que «ce notable du Sahara marocain s’était présenté quelques jours avant le lancement de la Marche verte à Agadir pour renouveler allégeance à feu SM Hassan II, exprimant son appartenance, comme tous les habitants du Sahara, à la patrie marocaine et son ferme soutien à l’intégrité territoriale du Royaume. Il est resté attaché aux principes auxquels il croyait jusqu’à sa mort en 1993 ».

M. Berrada se souvient également d’autres figures ayant marqué l’époque notamment Mohamed Jalal Essaid, alors ministre d’État au Tourisme et à l’Urbanisme en 1994, le colonel espagnol Rafael Valdes et le journaliste feu Aziz El Majati. Il se rappelle de cette tournée en ville «qui était faite de simples constructions éparses, dont les plus importantes étaient des casernes militaires et des clubs d’Espagnols outre des petites constructions et des sentiers menant vers le petit port de pêche et la piste servant pour le décollage et l’atterrissage des appareils militaires ».

«J’ai effectué plusieurs voyages à Laâyoune, et à chaque fois, je réalise que cette ville n’a rien à envier aux grandes métropoles africaines », a-t-il dit. C’est une ville en perpétuelle renaissance avec des espaces verts, des fontaines, des infrastructures et des hôtels de dernière génération, décrit-il.

Et M. Berrada de conclure que Laâyoune, cette terre que je foule de nouveau, ce samedi 25 février 2023, à la recherche de vestiges d’une époque révolue, n’est plus la même. Encore une fois en compagnie de jeunes journalistes, encadrés par des vétérans de la profession, je découvre une cité moderne, prospère portée sur l’avenir. Avec la délégation de journalistes nous raffermissons les bases d’un journalisme régional qui a l’ambition d’enrichir le paysage médiatique national et nourrit l’espoir d’une renaissance de la presse marocaine et lui donner toutes les chances de développement au même titre que les autres composantes de la société de notre Maroc nouveau ».
 








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