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Entretien avec l’ambassadeur du Sénégal au Maroc : « SM le Roi Mohammed VI a donné un coup d’accélérateur aux relations Maroco-Sénégalaises»


Rédigé par Anass MACHLOUKH Lundi 27 Juillet 2020

Entre le Maroc et le Sénégal, l’entente a toujours existé. La pandémie de la Covid-19 n’a fait que l’affermir, Son excellence M. Ibrahim Al Khalil Seck nous livre sa vision.



Entretien avec l’ambassadeur du Sénégal au Maroc : « SM le Roi Mohammed VI a donné un coup d’accélérateur aux relations Maroco-Sénégalaises»
L’Afrique n’a pas échappé à la Covid-19, les liens de fraternité entre les pays du continent ont contribué à atténuer ses effets. L’initiative de SM le Roi en est la preuve. Nous avons eu l’honneur de rencontrer S.E.M. Ibrahim Al Khalil Seck, ambassadeur du Sénégal au Maroc qui nous a parlé de ce sujet et de beaucoup d’autres.

- Depuis plus de 20 ans, la coopération entre le Maroc et le Sénégal s’est accélérée de manière fulgurante. Comment évaluez-vous le parcours de coopération entre les deux pays ?
La relation exceptionnelle entre les deux pays date depuis l’époque de Sa Majesté feu Mohammed V et de Léopold Sédar Senghor. Elle a perduré pendant le règne de feu Hassan II et aujourd’hui elle a reçu un coup de fouet avec l’avènement de SM le Roi Mohammed VI qui a effectué plusieurs visites chez nous depuis son intronisation, au moment où le président Macky Sall ne manque pas de venir régulièrement au Maroc, sachant qu’en 2019, aussitôt réélu, il avait passé ses vacances à Marrakech où il compte plusieurs amis. Sur le plan économique, nous avons des relations de plus en plus importantes, de nombreux investisseurs marocains sont accueillis à bras ouverts au Sénégal, j’évoque ici le grand projet de logement social qui fut confié au groupe Addoha, j’ajoute également le projet immobilier dans la nouvelle ville Diamniadio près de Dakar. D’un autre côté, la CDG et son homologue sénégalais coopèrent pour procéder à des investissements fructueux. En outre, la coopération dans le secteur bancaire est prospère, les banques marocaines sont fortement présentes au Sénégal, en l’occurrence la BMCE Bank Of Africa y est présente depuis 2003 et Attijari WafaBank depuis 2006. Tous ces exemples donnent une idée sur la vitalité de la relation bilatérale de nos deux pays.

- À la lumière de la crise du Coronavirus, comment jugez-vous la gestion par l’Union Africaine de cette pandémie ? Que pensez-vous de l’initiative de Sa majesté le Roi ?
En Afrique, nous n’avons pas encore senti véritablement les effets de la crise. Le mérite de l’Union Africaine c’est qu’elle a créé un groupe de travail africain sur le Coronavirus. En parallèle, pour renforcer cette initiative, le Souverain marocain a eu l’heureuse initiative de parler avec plusieurs chefs d’Etats africains, y compris le Président Macky Sall, avec qui il s’est entretenu au début de la pandémie pour discuter d’une action commune. En effet, nous nous sommes félicités de cette initiative qui s’inscrit dans la continuité de celle de l’Union Africaine, tout en étant plus concrète. La preuve c’est que le Maroc a envoyé une aide sous forme de matériel médical marocain à plus de quinze pays africains, dont le Sénégal. Ce genre d’actions ne peut d’accroitre la solidarité africaine.

- Le Maroc est candidat à l’adhésion à la CEDEAO. Toutefois, des rumeurs annoncent que des pays comme le Sénégal ou le Nigéria sont encore réticents quant à une potentielle adhésion du Maroc. Confirmez-vous ces rumeurs ?
Je profite de cette occasion pour infirmer ces rumeurs. Comme vous le savez, le Sénégal a toujours défendu les positions marocaines au sein de l’Organisation de l’Unité Africaine et puis l’Union Africaine, même après son départ en 1984. Concernant son adhésion à la CEDEAO, un accord de principe a été donné au Maroc par les Chefs des Etats membres qui ont commandité une étude supplémentaire pour plus d’informations sur l’adhésion du Maroc. Pour ma part, je n’ai jamais entendu parler d’une quelconque réticence du Sénégal. Même s’il y en avait, nous n’aurons aucune gêne à en parler. Effectivement, certains milieux d’affaires craignent d’être absorbés ou bousculés par des entreprises marocaines plus fortes. Notre gouvernement dit aux siens qu’on ne peut pas arrêter la mer avec ces bras, nous vivons dans un monde globalisé, donc si ce n’est pas le Maroc, ça sera un autre pays. Donc la meilleure chose à faire pour nos entreprises est de se préparer à cela et voir ce que font les Marocains, sachant qu’ils ont l’avantage théorique de connaitre le terrain.

Propos recueillis par
Anass MACHLOUKH








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