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Enseignement privé : Enjeux et obstacles d’un secteur en pleine expansion


Rédigé par Siham MDIJI Mardi 31 Mai 2022

A l’occasion de son 8ème congrès, l’Alliance de l’Enseignement privé au Maroc a énuméré les nombreuses difficultés que rencontre le secteur de l’enseignement privé au Maroc. Détails.



Malgré les critiques sur leurs frais de scolarité qui restent assez élevés, les établissements d’enseignement privé au Maroc continuent d’attirer plusieurs Marocains qui ont, désormais, perdu confiance en l’école publique. Preuve en est les chiffres dévoilés par l’Alliance de l’Enseignement privé au Maroc qui a fait savoir que ce secteur a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 20 milliards de dirhams pour l’année 2019-2020. Sans parler du nombre des établissements privés qui ne sont pas moins de 6.922 et qui offrent, selon la même source, des services à plus d’un million et 105 mille élèves par an.

S’exprimant à l’occasion de son 8ème congrès de cette instance, le président Abdeslam Amor, a affirmé que « depuis 30 ans, l’Alliance est restée fidèle à ses obligations morales en poursuivant ses efforts visant à assurer la continuité du secteur scolaire privé dans l’exécution de ses prestations, selon ce qui a été fixé par les références constitutionnelles, législatives et réformistes, notamment au niveau de la généralisation et de l’élargissement de l’enseignement obligatoire ».

Des difficultés à remonter

Quoiqu’il en soit, le secteur privé, en plein essor depuis le début des années 2000, souffre également de plusieurs maux dont l’Alliance précitée a listé dans un rapport rendu récemment public. A ce sujet, M. Amor a fait part de « l’état d’anxiété que connaît le secteur en raison des différentes attaques et des campagnes de dénigrement qu’il subit, le privant de ses droits légitimes, et d’ignorer son rôle de secteur pionnier sur lequel l’État a misé pour vulgariser la scolarisation et pour alléger les charges financières de l’État ».

Ainsi, le président de l’Alliance a appelé à accélérer la cadence des débats et de la mise en oeuvre d’une nouvelle contractualisation entre l’Etat et le secteur privé et les régions en vue de promouvoir le système de l’éducation et le généraliser à une large échelle.

Dans ce sens, il a tenu à rappeler que l’Alliance avait enregistré sa satisfaction par rapport au contenu de la Charte nationale d’éducation et de formation (2000-2009) ainsi que la Vision stratégique de la réforme (2015-2030) et la volonté de l’Etat de promouvoir la qualité de l’enseignement privé en tant que composante essentielle du système mais aussi, comme partenaire de l’Etat dans le cadre de la promotion de ce système et de l’enseignement public.

Ladite Alliance a, en effet, affirmé son engagement à continuer de contribuer activement à la consolidation des constantes constitutionnelles du pays, comme référence fondamentale dans le modèle pédagogique adopté dans le système éducatif. « Les établissements scolaires publics et privés sont deux unités complémentaires dont l’objectif est de préparer les apprenants et de leur apporter les compétences de base et d’assurer les éléments d’insertion sociale et professionnelle », a-t-elle indiqué.

Transformation de l’école marocaine

De son côté, le directeur adjoint chargé de la promotion de l’enseignement scolaire privé au ministère de tutelle, Slimane Karchi, a souligné que la vision stratégique contenu dans le rapport général sur le Nouveau Modèle de Développement met le chantier de la réforme au centre des priorités, relevant que le défi aujourd’hui consiste à accélérer la cadence de transformation de l’école marocaine afin qu’elle réponde aux normes de qualité et de renforcer l’équité aux niveaux territorial et social.

Le changement escompté concerne toutes les composantes de cette école et ses fondements humain, éducatif et organisationnel et leur relation avec les familles, l’environnement et les usagers, a-t-il ajouté, soulignant que de grands chantiers ont été ouverts en relation avec l’encadrement de ce secteur et son organisation du point de vue légal et organisationnel, en plus des relations avec les familles qui doivent être fondées sur les principes de contractualisation et de transparence. Le ministère de tutelle est sur la bonne voie vers l’édification d’une école marocaine de qualité à travers l’exploitation des propositions et contributions de tous les partenaires et intervenants, de façon à garantir l’enseignement des apprenants et le développement de leurs capacités, et la promotion du Maroc en tant que Nation démocratique et force pionnière grâce aux capacités de ses citoyens.

L’Alliance de l’enseignement privé au Maroc a, in fine, appelé d’accélérer l’activation de la loi de la Fondation Mohammed VI des OEuvres Sociales dans sa partie relative à l’extension de l’avantage aux travailleurs des établissements d’enseignement scolaire privé, et d’assurer une médiation positive pour maintenir une relation saine et équilibrée entre les familles et les établissements, en tenant compte de l’intérêt supérieur de l’étudiant et en garantissant les droits et devoirs de toutes les composantes concernées.


Siham MDIJI

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Famille/Ecole privée


Mise en place d’un modèle de cadre contractuel
 
Le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports s’attèle à l’élaboration d’un système contractuel qui définit les obligations des familles et des établissements scolaires privés, a souligné, jeudi dernier à Rabat, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.

Le ministère de tutelle travaille également à la révision du cadre régissant l’enseignement scolaire privé à travers la révision et l’actualisation du cahier de charges, ainsi que l’organisation et l’encadrement de l’enseignement scolaire privé, en vue de surmonter les déséquilibres dans les relations entre familles et écoles privées, a expliqué M. Baitas en réponse aux questions des journalistes, lors d’un point de presse à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement, tenue sous la présidence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Il a souligné que ce sujet a fait l’objet de nombreuses rencontres entre les parties concernées qui ont convenu de renforcer la communication et de faire prévaloir l’intérêt de l’élève.
 

Réforme du système éducatif

 
La feuille de route dévoilée devant le CESE
 
Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a présenté, la semaine dernière, devant le Conseil économique, social et environnemental (CESE) la feuille de route de la réforme du système de l’éducation nationale pour la période 2022-2026.

Benmoussa, qui participait à la 134ème session ordinaire du Conseil, tenue sous la présidence de Ahmed Reda Chami, dans le cadre de la concertation nationale pour une école de qualité pour tous, a ainsi dévoilé, aux membres du CESE, le projet de feuille de route du ministère visant à créer les conditions favorables pour l’enfant lui permettant d’achever sa scolarité obligatoire en ayant développé des compétences et aptitudes nécessaires à la réalisation de son plein potentiel, tout en bénéficiant de l’appui social de l’Etat et des partenaires engagés dans une démarche inclusive, indique un communiqué du CESE.

Au niveau du développement du capital humain, le ministre a souligné le rôle du corps enseignant, composante majeure de la transformation du système éducatif national. A cet effet, la valorisation, la formation et l’engagement des enseignants constituent des axes majeurs du projet de feuille de route.

Sur le plan des infrastructures, la feuille de route prévoit la mise en place d’établissements scolaires modernisés, animés par une équipe pédagogique dynamique et offrant un cadre épanouissant. S’agissant de la démarche adoptée par le ministère, le CESE tient à saluer le programme de concertation nationale « une école de qualité pour tous », mené auprès des citoyen(ne)s marocain(e)s, dont la méthode trouve écho avec la démarche du Conseil, basée sur l’écoute et la co-construction avec différentes parties prenantes ainsi qu’avec les citoyennes et citoyens.
 

Prolongation de l’année scolaire


Quid des frais de scolarité de juillet ?
 
Compte tenu de la crise sanitaire et des conséquences qui en découlent, le programme scolaire n’a été entamé que le 1er octobre 2021. Résultat, le ministère de la tutelle avait décidé de mettre à jour le calendrier des vacances et des examens, prolongeant ainsi l’année scolaire jusqu’en juillet afin de compléter les programmes scolaires.

Toutefois, la question des frais de scolarité pour le mois de juillet refait surface dans le secteur privé entre les parents et les établissements privés. D’après les informations rapportées par nos confrères, certains établissements à Tanger, Marrakech et à Rabat ont opté pour l’exonération. Un exemple à suivre, selon le président de la Fédération nationale des associations des parents d’élève au Maroc (FNAPEM), Noureddine Akkouri, du moment que le ministère de l’Education nationale a annoncé la fin effective de l’année scolaire pour le 4 juillet 2022 et que tous les examens auront lieu avant cette date.

En effet, ce sujet a fait l’objet de moult questions, notamment au sein du Parlement au début du mois de mai. En réponse à une question, le ministre de l’Education nationale du Préscolaire et du Sport Chakib Ben Moussa, avait indiqué que le cadre légal actuel réglementant l’enseignement scolaire privé est la Loi n°06.00 qui ne donne au ministère de tutelle aucune possibilité d’intervenir pour déterminer les frais et taxes applicables aux écoles privées.

Ces établissements sont soumis au droit de la concurrence. Benmoussa a, ainsi, souligné que l’enseignement privé doit respecter le principe de transparence au niveau financier dans les relations entre les établissements et les familles des élèves.
 








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