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El Jadida: Lagune de Sidi Moussa, une perle à valoriser


Rédigé par Mohammed LOKHNATI le Mercredi 30 Juin 2021

Classée site Ramsar depuis janvier 2005, la réserve naturelle de la lagune Sidi Moussa est menacée par plusieurs facteurs polluants.



El Jadida: Lagune de Sidi Moussa, une perle à valoriser
​La lagune de Sidi Moussa est une zone humide côtière située dans le sol des groupes Ouled Aissa et Sidi Abed dans la région d’El Jadida. Elle constitue particulièrement une « nurserie naturelle pour plusieurs espèces marines » (mollusques, crustacés et poissons) et un lieu de refuge aux oiseaux d’eau migrateurs et sédentaires, relève Zineb Benrahmoune Idrissi, botaniste et écologiste.

Aujourd’hui, cette réserve naturelle se retrouve facilement accessible pour les visiteurs et touristes, grâce à l’autoroute El Jadida-Safi. Lieu de villégiature favori et véritable estive pour toute une partie de la population de la région qui vient y planter sa tente dès la saison printanière et surtout pour les vacances d’été, la région offre l’une des plus belles plages du pays, mais pas seulement. Sur une quarantaine de kilomètres s’étend un vaste complexe lagunaire continu depuis Sidi Abed jusqu’à Oualidia, précise une source responsable. Extrêmement populaire en été, elle séduit pas sa magnifique crique de sable fin sur laquelle les estivants n’hésitent pas à planter leurs tentes pour quelques jours.

Aujourd’hui, dans la lagune de Sidi Moussa certaines salines sont asséchées, d’autres colonisées par les algues et abandonnées.

En rentrant vers votre hôtel le plus proche, vous apercevrez surement au bord de la lagune, sur ces parties que même la marée haute laisse toujours émergées et sèches les algues étendues pour les ramasseurs. On patauge dans l’eau à marée basse pour ramasser certaines algues et les étendre ensuite au soleil pour les faire sécher avant de les vendre à des intermédiaires, voire aux industriels. Cette activité, au contraire du sel ou de la pêche aux sardines, est en plein essor et donne du travail aux plus pauvres de la région. Plusieurs milliers de personnes vivent ainsi de la pêche aux algues. Au début, les algues brunes étaient recherchées pour la soude. Actuellement, se sont les algues rouges qui sont les plus demandées pour la production de l’agar.

Par ailleurs, son classement selon la convention internationale de conservation des zones humides comme site Ramsar est loin d’en avoir assuré la conservation, relèvent certains habitants de Moussa.

La lagune est en effet menacée par la pollution aux engrais des maraichages environnant, des rejets industriels de Jorf Lasfar, mais aussi par la montée des eaux liées au réchauffement climatique, l’ensablement, et par les carrières de sables plus ou moins sauvages, précisent les mêmes sources.
« Il faut que les autochtones et les responsables (autorités locales, élus, ONG, etc.) soient vraiment conscients de la grande valeur de ces écosystèmes et des problèmes qui risquent de se poser vis-à-vis de leur santé et pour leur sécurité alimentaire. Il faut ensuite une véritable volonté politique de trouver des alternatives de façon progressive », estiment des sources proches spécialisées.
 
Mohamed LOKHNATI







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