
Avec plus de 3.400 kilomètres de côtes, la pêche maritime, à côté de l’agriculture, occupe une place centrale dans l’économie marocaine. Fort d’une flotte de 2.500 bateaux de pêche côtière, 17.000 barques artisanales et une main d’œuvre dépassant les 220.000 professionnels, le secteur affiche un dynamisme notable, notamment grâce à la stratégie Halieutis, mais peine à prendre son rythme de croisière, malgré sa production annuelle d’environ 1.5 million de tonnes. Armateurs, marins, industriels et artisans s’accordent sur l’impact du manque de convergence, de coordination et surtout d’une vision unifiée sur les performances du secteur, à même de hisser le pays au rang des grandes nations maritimes. A en croire les projections gouvernementales et celles des grandes agences, l’avenir paraît certes en mer, mais encore faut-il éviter les récifs.
L’exploitation intensive des ressources halieutiques, le non-respect des réglementations littorales et l’absence de coordination institutionnelle risquent de compromettre les objectifs de la feuille de route nationale, qui vise, certes, à augmenter les revenus, mais sous condition d’assurer la durabilité du secteur, à travers la préservation de la ressource maritime.
C’est dans cette perspective que le Souverain a appelé - lors du Sommet « L’Afrique pour l’Océan », qui s’est tenu le mois dernier à Nice - à des mécanismes pour dépasser la simple logique extractive et embrasser une vision durable et intégrée.
Et si l’Economie Bleue ne se limite pas à la pêche, englobant l’aquaculture, les énergies marines renouvelables, le transport maritime, sans oublier le tourisme balnéaire, il est donc temps de repenser la stratégie halieutique, en adoptant une approche collégiale et interministérielle. Certes, le Dialogue de haut niveau organisé en juin par le Département des pêches maritimes, dans le cadre de l’Initiative WestMED, marque une première avancée, mais l’heure est désormais aux véritables Assises nationales, rassemblant l’ensemble des parties prenantes autour d’une vision commune.
Car tant que le secteur halieutique et son écosystème continueront de naviguer en ordre dispersé, freinés par des politiques publiques fragmentées et une gouvernance à contre-courant, impossible pour lui de hisser les voiles et de prendre le large.
L’exploitation intensive des ressources halieutiques, le non-respect des réglementations littorales et l’absence de coordination institutionnelle risquent de compromettre les objectifs de la feuille de route nationale, qui vise, certes, à augmenter les revenus, mais sous condition d’assurer la durabilité du secteur, à travers la préservation de la ressource maritime.
C’est dans cette perspective que le Souverain a appelé - lors du Sommet « L’Afrique pour l’Océan », qui s’est tenu le mois dernier à Nice - à des mécanismes pour dépasser la simple logique extractive et embrasser une vision durable et intégrée.
Et si l’Economie Bleue ne se limite pas à la pêche, englobant l’aquaculture, les énergies marines renouvelables, le transport maritime, sans oublier le tourisme balnéaire, il est donc temps de repenser la stratégie halieutique, en adoptant une approche collégiale et interministérielle. Certes, le Dialogue de haut niveau organisé en juin par le Département des pêches maritimes, dans le cadre de l’Initiative WestMED, marque une première avancée, mais l’heure est désormais aux véritables Assises nationales, rassemblant l’ensemble des parties prenantes autour d’une vision commune.
Car tant que le secteur halieutique et son écosystème continueront de naviguer en ordre dispersé, freinés par des politiques publiques fragmentées et une gouvernance à contre-courant, impossible pour lui de hisser les voiles et de prendre le large.