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Des civils tués dans de nouveaux bombardements en Ukraine et en Russie


Rédigé par L'Opinion avec AFP Mercredi 20 Mars 2024

L'Ukraine et la Russie ont fait état mercredi de frappes ayant provoqué la mort de plusieurs civils de chaque côté de leur frontière commune, où les bombardements se sont multipliés ces derniers temps, poussant Vladimir Poutine à promettre d'assurer la "sécurité" dans les régions russes visées.



Dans l'une d'elles, celle de Belgorod, trois personnes sont mortes et quatre ont été blessées dans une série de bombardements, particulièrement "massifs" dans un des districts frontaliers, a déclaré le gouverneur local Viatcheslav Gladkov.
 
A quelque 70 km de là, en Ukraine, au moins quatre personnes ont été tuées et sept blessées dans une frappe russe en pleine journée sur Kharkiv, la deuxième ville du pays, a annoncé le gouverneur régional Oleg Synegoubov.
 
Le bilan risque de s'alourdir car une "dizaine de personnes pourraient être piégées dans les décombres", avait-il averti plus tôt à la télévision, relevant que, "selon les premières estimations, il s'agissait d'un missile de croisière".
 
Un corps a pu être dégagé et deux autres dépouilles restaient bloquées sous les gravats, a poursuivi M. Synegoubov, d'après lequel deux blessés se trouvent dans un état grave.
 
C'est un site industriel qui abritait "une imprimerie", une installation de production de meubles et de peinture qui a été touché, a signalé Serguï Bolvinov, un haut responsable local de la police.
 
"Les opérations de secours se poursuivent" et les pompiers essaient de maîtriser l'incendie, a-t-il raconté. Selon les services d'urgence, le feu s'est propagé sur "plus de 2.000 mètres carrés".
 
Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière avec la Russie, Kharkiv, qui comptait environ 1,5 million d'habitants avant l'invasion russe il y a deux ans, est régulièrement bombardée par l'armée russe.
 
Dans la région russe de Belgorod, deux civils ont été tués et deux autres blessés près du village de Graïvoron, a affirmé Viatcheslav Gladkov, évoquant un district frontalier cible d'attaques aériennes et d'incursions terrestres de groupes armés en provenance d'Ukraine.
 
Depuis mercredi matin, la zone subit "des bombardements massifs", en particulier à partir de lance-roquettes multiples, a-t-il dit.
 
Plus tôt, le gouverneur avait fait état de la mort d'un civil à Belgorod, le chef-lieu de la région du même nom, précisant que deux autres avaient été blessés, dont une adolescente de 17 ans.
 
Des bâtiments d'habitation, une école et deux maternelles ont également été endommagés, selon lui.
 
Aucun élève ou professeur ne s'y trouvait, les autorités régionales ayant décidé cette semaine de fermer à titre provisoire les établissements scolaires des zones frontalières face au risque de frappes.
 
Viatcheslav Gladkov avait également annoncé mardi soir que des points de contrôle seraient installés à l'entrée de plusieurs villages très proches de l'Ukraine, théâtres d'incursions armées ces dernières semaines.
 
Ces tentatives d'infiltration à partir du territoire ukrainien, que l'armée russe dit repousser, sont effectuées par des groupes se présentant comme des combattants russes alliés à Kiev et opposés à Vladimir Poutine.
 
La zone où des points de contrôle seront mis en place, autour du village de Kozinka, est celle où les "actions les plus actives" ont été menées par ces groupes, a expliqué le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
 
Pendant l'élection présidentielle russe, la semaine dernière, "des combattants ukrainiens ont tenté de s'emparer de localités dans les régions de Belgorod et de Koursk", a-t-il dit.
 
En parallèle, la région de Belgorod a été la proie de très nombreuses attaques aériennes imputées à l'Ukraine.
 
Kiev, confronté à l'offensive russe depuis deux ans, avait promis de porter les combats sur le sol russe en représailles aux nombreux bombardements sur le territoire ukrainien.
 
De son côté, Vladimir Poutine, qui vient d'être reconduit dans ses fonctions, a promis mercredi d'"assurer la sécurité" des habitants des régions frontalières, dont celle de Belgorod, saluant leur "courage".
 
"Nous pourrions bien sûr répliquer en frappant les infrastructures civiles (en Ukraine) mais nous avons nos principes", a-t-il lancé au cours d'une réception au Kremlin.
 
La Russie nie toujours viser des cibles civiles en Ukraine, même si des villes comme Marioupol et Bakhmout ont été dévastées depuis le début du conflit.
 
"La victoire à l'élection n'est qu'un prologue aux victoires à venir", a encore déclaré le président russe.



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