
Loin d’être un rassemblement protocolaire, la réunion des chefs des services de Renseignement et de sécurité de la région MENA à Vienne a servi de tribune au Maroc pour alerter la communauté internationale sur le péril de Daech. A la tête de la délégation marocaine, le Directeur de la DGSN-DGST, Abdellatif Hammouchi, a mis en garde contre le danger de l’organisation terroriste qui s’est relevée de sa débâcle au Levant pour élire durablement domicile au Sahel.
L’allocution du patron de l’appareil sécuritaire est révélatrice de l’inquiétude du Royaume. A travers leurs branches sahéliennes, Daech comme Al-Qaïda menacent désormais toute l’Afrique du Nord, notamment le Maroc, dont ils ont fait une cible majeure. Preuve en est la multiplication inquiétante des attentats déjoués ces derniers mois, dont celui de Had Soualem. On en est à 40 cellules démantelées en lien direct avec Daech, ce qui en dit long sur l’effervescence de l’activité terroriste.
Pis encore, Daech s’est confortablement installé au Sahel, profitant de l’anarchie qui règne dans ce désert ingouvernable. Ses seigneurs de guerre ont perfectionné leur machine d’embrigadement et de propagande numérique qui fonctionne à plein régime. Ce qui leur permet à la fois de commanditer aisément des attentats à distance à leurs loups solitaires, et d’enrôler des combattants, dont 130 Marocains qui ont rejoint la bande sahélo-saharienne depuis 2022. Aujourd’hui, nous sommes face à des cellules sophistiquées avec une capacité redoutable de trafic d’armes et des techniques de financement ultra-complexes, notamment le cryptage de fonds.
Pour l’instant, le Maroc mobilise le maximum de son potentiel de veille sécuritaire, avec un succès louable. Grâce à la coordination exemplaire entre la DGST et le BCIJ, son bras armé anti-terroriste, nous avons évité le pire à chaque fois. Mais, la lutte contre Daech et ses acolytes au Sahel nécessite une réponse multilatérale. Faute de quoi la région se transformera en bastion terroriste imprenable au fil du temps. Plus on tarde à réagir, plus la bataille sera longue pour extirper le mal à sa racine. Rappelons-nous qu’il a fallu une coalition militaire mondiale pour chasser Daech de l’Irak après des années d’attentisme. Maintenant, la menace ne concerne pas uniquement le Maroc, mais toute la région MENA où le discours extrémiste est encore persuasif. L’Europe n’est pas à l’abri de la contamination après avoir déjà subi des attentats quand Daech fut à son apogée au Moyen-Orient. C’est pourquoi le Maroc multiplie les mises en garde contre ce péril latent. À bon entendeur...
L’allocution du patron de l’appareil sécuritaire est révélatrice de l’inquiétude du Royaume. A travers leurs branches sahéliennes, Daech comme Al-Qaïda menacent désormais toute l’Afrique du Nord, notamment le Maroc, dont ils ont fait une cible majeure. Preuve en est la multiplication inquiétante des attentats déjoués ces derniers mois, dont celui de Had Soualem. On en est à 40 cellules démantelées en lien direct avec Daech, ce qui en dit long sur l’effervescence de l’activité terroriste.
Pis encore, Daech s’est confortablement installé au Sahel, profitant de l’anarchie qui règne dans ce désert ingouvernable. Ses seigneurs de guerre ont perfectionné leur machine d’embrigadement et de propagande numérique qui fonctionne à plein régime. Ce qui leur permet à la fois de commanditer aisément des attentats à distance à leurs loups solitaires, et d’enrôler des combattants, dont 130 Marocains qui ont rejoint la bande sahélo-saharienne depuis 2022. Aujourd’hui, nous sommes face à des cellules sophistiquées avec une capacité redoutable de trafic d’armes et des techniques de financement ultra-complexes, notamment le cryptage de fonds.
Pour l’instant, le Maroc mobilise le maximum de son potentiel de veille sécuritaire, avec un succès louable. Grâce à la coordination exemplaire entre la DGST et le BCIJ, son bras armé anti-terroriste, nous avons évité le pire à chaque fois. Mais, la lutte contre Daech et ses acolytes au Sahel nécessite une réponse multilatérale. Faute de quoi la région se transformera en bastion terroriste imprenable au fil du temps. Plus on tarde à réagir, plus la bataille sera longue pour extirper le mal à sa racine. Rappelons-nous qu’il a fallu une coalition militaire mondiale pour chasser Daech de l’Irak après des années d’attentisme. Maintenant, la menace ne concerne pas uniquement le Maroc, mais toute la région MENA où le discours extrémiste est encore persuasif. L’Europe n’est pas à l’abri de la contamination après avoir déjà subi des attentats quand Daech fut à son apogée au Moyen-Orient. C’est pourquoi le Maroc multiplie les mises en garde contre ce péril latent. À bon entendeur...