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Cri d’alarme de l’AMDH : Le Coronavirus aggrave les conditions de vie en milieu rural


Rédigé par A. CHANNAJE Mardi 26 Mai 2020

L’AMDH demande au gouvernement de trouver une solution d’urgence face à la dégradation des conditions de vie des populations rurales à cause de Covid-19.



Cri d’alarme de l’AMDH : Le Coronavirus aggrave les conditions de vie en milieu rural
L’Association Marocaine des Droits de l’Homme (AMDH) appelle le gouvernement à trouver une solution urgente pour endiguer le phénomène de la mendicité qui s’est étendu avec l’imposition de mesures de précaution, ayant pour objectif la limitation de la propagation de la pandémie du Covid-19 dans le pays.

Dans un communiqué, publié vendredi 22 mai, l’Association a souligné que le phénomène de la mendicité «suscite l’attention, et qu’il est impossible de le cacher et de nier sa taille», appelant à une solution urgente via l’octroi du soutien nécessaire, d’une manière qui préserve la dignité humaine, en établissant des mécanismes transparents pour fournir l’aide nécessaire à ceux qui en ont besoin.

L’AMDH a indiqué aussi que le phénomène de la mendicité «s’étend de façon effrayante, et que le nombre de pratiquants augmente dans des proportions inquiétantes, jour après jour, à mesure que l’état d’urgence sanitaire s’allonge ». «Le phénomène est devenu une pratique courante chez des femmes, des enfants, des jeunes et des personnes âgées», ajoute la même source.

Toujours dans le communiqué, l’Association a également relevé « la complexité des procédures électroniques et l’absence de l’accompagnement administratif nécessaire pour aider les personnes vulnérables titulaires de cartes RAMED (Régime d’Assistance Médicale) à remplir les demandes pour bénéficier du Fonds Corona ». Elle a déploré aussi l’ambiguïté des règles avec lesquelles les autorités compétentes traitent les dossiers.

L’AMDH a soulevé, par ailleurs, l’aggravation et la fragilité des conditions de vie des habitants des campagnes, exacerbés par la coïncidence de la pandémie avec les répercussions de la sécheresse, la fermeture des marchés hebdomadaires et l’absence d’alternative pour promouvoir les produits agricoles et s’approvisionner. Et ce, « malgré la solidarité et la grande synergie qui ont prévalu entre les habitants de la campagne dans différentes régions, prenant la forme d’une assistance matérielle et de services entre eux… ». 

RAMED : les dossiers en suspens à régler

Autre constatation soulevée : le non - respect par certaines unités de production des mesures préventives les plus simples dans le domaine de la santé et de la sécurité, ce qui a conduit à la propagation de l’épidémie, et par conséquent la peur et frayeur chez la majorité des salariés. 

L’AMDH a déploré également le non-respect par certaines entreprises des conditions de déclaration des travailleurs (es) à la Caisse de sécurité sociale (CNSS), et le faible processus de contrôle confié aux inspecteurs du travail.

Compte tenu de cette situation, déplorable, que vit une grande frange de la population, l’AMDH a appelé à adopter des mesures urgentes pour régler les dossiers en suspens en ce qui concerne le programme RAMED,et examiner les demandes rejetées. Les personnes concernées doivent être informées du sort de leurs demandes dans des délais raisonnables. De même, une assistance administrative leur doit être fournie, est-il souligné.

Autre recommandation formulée: ouvrir les marchés hebdomadaires aux agriculteurs et éleveurs pour y mener des échanges commerciaux locaux, dans des conditions sûres, et leur permettre d’acquérir les fournitures nécessaires à leurs familles et leur bétail. L’AMDH appelle également à apporter toute l’assistance et le soutien dus aux personnes touchées par le fléau de la sécheresse, et à prendre toutes les mesures de précaution indispensables pour éviter la propagation de l’épidémie, et travailler à trouver des solutions pour la couverture santé et leur assurance et protéger leurs biens contre les catastrophes naturelles et leurs effets et conséquences.

Enfin, l’Association Marocaine des Droits de l’Homme a insisté sur le respect des procédures de sécurité sanitaire pour prévenir la propagation de l’épidémie et activer les décisions légales nécessaires contre les entreprises qui enfreignent la législation du travail, en particulier celles qui pratiquent la fraude dans la déclaration des salariés à la CNSS, tout en permettant aux personnes concernées et affectées de bénéficier rétroactivement de leurs droits.

A. CHANNAJE