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Concert de Toto : La HACA tient bon face aux nouveaux censeurs


Rédigé par Soufiane CHAHID le Jeudi 24 Juillet 2025



Concert de Toto : La HACA tient bon face aux nouveaux censeurs
L’ADN du rap c’est de choquer et de raconter, dans un langage cru et sans détour, les réalités vécues par des millions de jeunes. La réussite de ce genre musical dans notre pays n’est plus à démontrer, tant la scène rap a vu émerger des figures majeures, dont on peut citer Don Bigg, Muslim, Mobydick, Dizzy Dros, L’Morphine, Draganov et bien d’autres.

Mais celui qui s’est le plus imposé au sein de la nouvelle génération de rappeurs, tant au Maroc qu’à l’international, est sans conteste ElGrande Toto. En 2021, il a été classé artiste le plus écouté de la région MENA, avec plus de 135 millions de streams dans 178 pays. Son album Caméléon s’est hissé dans le top 6 mondial sur Spotify, tandis que 27 a signé le troisième meilleur démarrage mondial.

Pas étonnant, donc, que son concert à Mawazine ait été un succès éclatant, au point de faire grincer des dents certains gardiens de la morale. Sur la scène internationale OLM Souissi, la plus prestigieuse du festival, le rappeur casablancais a rassemblé pas moins de 400.000 spectateurs, un record absolu.

La diffusion du concert sur une chaîne nationale comme 2M a déclenché une vive polémique, certains accusant la télévision publique de légitimer un artiste perçu comme trop provocateur pour une large audience. À la suite de cette retransmission, la HACA a reçu plus de 190 signalements, les auteurs de ces plaintes estimant que le contenu était offensant et contraire aux valeurs morales de la société.

Le 23 juillet, la HACA a choisi de se ranger du côté de la liberté d’expression en ne prononçant aucune sanction à l’encontre de 2M. L’instance s’est contentée de rappeler à la chaîne nationale que le contexte de diffusion doit être approprié, notamment en insérant un message d’avertissement adapté au public visé.

Ainsi, l’Autorité présidée par Latifa Akharbach s’est tenue à son rôle d’arbitre, sans se prononcer sur la qualité ou le contenu de la création artistique, et sans céder aux injonctions des pères de la vertu et de la bienpensance. Oui, les médias publics doivent veiller à ne pas franchir certaines lignes rouges. Mais au-delà de cela, ils restent avant tout un espace de liberté destiné à toutes les catégories de la population, y compris les jeunes, à qui il faut laisser une place, que l’on apprécie ou non leur manière de s’exprimer.



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