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International

«Comment taper une femme sans que personne ne le sache», une étude biaisée qui a choqué


Rédigé par Chaimae Barki Dimanche 2 Mai 2021

Alors que la phrase "comment taper une femme sans que personne ne le sache", googlée 165 millions de fois en 2020, va bon train sur la toile, les internautes oscillent entre riposte et état de choc.



Qu'il s'agisse d'urgences médicales ridicules ou de tutoriels insensés, Google connait ses utilisateurs mieux que quiconque, alors que pour Katerina Standish, ce moteur de recherche relate plutôt des données effrayantes. 
 
La directrice adjointe et maître de conférences au Centre national d'études sur la paix et les conflits de l'université d'Otago en Nouvelle-Zélande, Katerina Standish, a exposé des chiffres inquiétants, suite à son étude intitulée « COVID-19, suicide et féminicide : Rapid Research using Google search phrases », publiée dans « The Journal of General Psychology ». Portant sur les recherches effectuées sur Google aux États-Unis en 2020, notamment celle de la violence masculine, cette étude a démenti toutes ces rhétoriques de « pulsions incontrôlables » comme se justifient  les agresseurs.
 
 
Des résultats choquants qui ont déclenché une vague d’indignation
 
Ainsi, cette étude a montré qu’au contraire, ces violences masculines seraient préméditées, conscientisées et organisées par des recherches récurrentes du genre : « comment contrôler sa femme » qui a été googlé 165 millions de fois, soit une augmentation de 67% par rapport à 2019.  Ou encore « Comment frapper une femme sans que personne ne le sache » qui aurait également été googlé 165 millions de fois, soit une augmentation de 31 %. Ou alors, « Je vais la tuer quand elle rentre à la maison » qui aurait été recherché 178 millions de fois, soit 39 % de plus que l'année précédente.
 
À l'inverse, « il va me tuer » aurait été tapé dans Google 107 millions de fois en 2020, soit une augmentation de 84% par rapport à l'année précédente et « Il me bat tout le temps », lui seul compterait 320 millions de fois googlé pendant la pandémie, soit une augmentation de 36 % par rapport à 2019. 

Et surtout, "Aidez-moi, il ne veut pas partir" qui culminerait à 1,22 milliard de fois googlé, soit une augmentation de 95 % par rapport à 2019.
 
Des résultats traumatisants depuis leur publication en janvier dernier. Toutefois, depuis que l’étude a fait l’objet d’une large couverture médiatique causant des ravages, un compte Twitter, qui serait celui de Mme Standish, a également récemment précisé que sa méthodologie était « erronée» et que la mise à jour des résultats serait en cours.