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Comité Exécutif : l’Istiqlal dénonce le PLF 2021 et ses dispositions attentatoires à la classe moyenne


Rédigé par Saad Jafri Mercredi 21 Octobre 2020

Le Comité Exécutif du Parti de l’Istiqlal a mis le projet de la Loi de Finances 2021 sous la loupe. Briser la classe moyenne semble en être le mot d’ordre.



Lors de sa réunion hebdomadaire, tenue mardi 20 octobre sous la présidence du Secrétaire Général, Nizar Baraka, le Comité Exécutif du Parti de l’Istiqlal s’est prononcé sur le projet de Loi des Finances 2021 (PLF 2021), en le qualifiant «d’hybride et sans identité claire».

Le Comité affirme que ce dernier a anéanti l’espoir et les grandes aspirations des citoyens et des entreprises, du fait qu’il n’est pas «en mesure de créer les ruptures nécessaires pour cette crise multidimensionnelle», tout comme il ne propose pas d’alternative innovante pour réaliser «un véritable décollage économique et assurer une protection sociale aux citoyens».

Ainsi, les Istiqlaliens n’ont pas manqué de souligner que cette proposition de budget démontre l’incapacité constante du gouvernement à gérer la crise sanitaire et ses répercussions économiques et sociales «qui sont maintenant à leur phase de démarrage». Le Comité Exécutif du PI a également pointé du doigt l’agression continue du gouvernement visant le pouvoir d’achat des Marocains, surtout ceux issus de la classe moyenne. Il a ainsi condamné le recours de l’Exécutif aux poches des citoyens pour surmonter son déficit politique et financier, surtout que la classe moyenne connaît actuellement un grave déclin, tout comme les petites et moyennes entreprises qui ont besoin de soutien aujourd'hui, plus que jamais auparavant, et ce, «afin de faire avancer la roue de la consommation et de la production nationale, stimuler les investissements et créer les emplois». 

Un gouvernement qui tient à sa politique ultralibérale 

Les héritiers d’Allal El Fassi ont également exprimé leur insatisfaction vis-à-vis des politiques et des choix ultralibéraux portés par le PLF 2021, sachant que «la crise sanitaire a prouvé que ces orientations n’ont plus d’avenir à l'échelle nationale et internationale». De plus, ces choix ne traduisent pas la volonté de consolider la souveraineté nationale dans les domaines stratégiques, comme assurer la sécurité hydrique, énergétique et alimentaire, ou encore garantir une bonne transition numérique.

En outre, le Comité Exécutif a noté que malgré le doublement du budget d'investissement et l'augmentation des allocations de certains secteurs sociaux, l’Exécutif s’est contenté des «recettes préfabriquées», au lieu de faire preuve d’innovation. Et de souligner que ce dernier n'a pas assimilé toutes les directives royales prononcées à l’occasion de l'ouverture de la session d'automne du Parlement, tout comme il n’a pas «présenté les plans économiques et sociaux prioritaires», dont l’objectif est de préserver le tissu économique contre la faillite.

Par ailleurs, l’annonce du lancement du chantier de la généralisation de la couverture sociale, faite par le gouvernement, a suscité l’étonnement des Istiqlaliens du fait que le projet de Loi de Finances ne prévoit aucune mesure en faveur de la très attendue réforme globale des régimes de retraites. À travers cet atermoiement et ce comportement évasif, la majorité va «transmettre les crises au prochain gouvernement et va le pousser vers une option unique, à savoir : marquer la faillite du système des pensions civiles en 2022».

In fine, le Comité Exécutif du parti de la balance a sonné le tocsin des conflits internes entre les composantes de la majorité gouvernementale, lesquels conflits entravent les réformes politiques auxquelles le Royaume aspire pour consolider son processus de développement démocratique.