
Avant d’entamer la seconde moitié de son mandat, le gouvernement, ébranlé par les chocs conjoncturels, s’était engagé à créer un million d’emplois d’ici 2026, en ciblant en particulier les femmes afin de porter leur taux d’activité à 30%. Mais dans un pays à forte tradition étatiste, où l’État reste le principal investisseur, un tel objectif relevait déjà de la chimère, surtout avec les tensions géopolitiques au Moyen-Orient qui n’ont fait qu’achever ce qu’avaient amorcé la crise du Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne.
À un an des prochaines échéances électorales, Abdellatif Jouahri est venu confirmer le caractère exagérément optimiste des engagements de l’Exécutif, dévoilant que le marché du travail n’a enregistré que 5.000 créations nettes au deuxième trimestre 2025, alors que 108.000 emplois agricoles ont été détruits. Et comme à l’accoutumée, les jeunes restent les principales victimes, avec un taux de chômage qui avoisine les 47 % contre une moyenne nationale de 12,8 %. Il ne s’agit plus d’un plancher mais d’une véritable dalle de béton qui écrase toute perspective de reprise, étouffant les espoirs de notre jeunesse !
Ces chiffres, consultables dans le dernier rapport sur la politique monétaire de Bank Al-Maghrib, révèlent non seulement les failles d’un système éducatif centré sur l’enseignement général, sans véritable stratégie de remédiation en cas de décrochage, mais également le degré de fragilité des mécanismes de financement trop fragiles, qui peinent à cibler les bons bénéficiaires. Et lorsqu’ils y parviennent, l’accompagnement nécessaire fait souvent défaut. Le tout sur fond de pusillanimité bancaire exacerbée par la crise économique de la pandémie, avec des ratios de solvabilité qui étranglent l’accès au crédit. Des appels ont, certes, été lancés, ici et là, pour dégivrer les banquises bancaires, mais il n’en fut rien. Les leviers du développement manquent toujours, rendant irréaliste toute perspective de baisse du chômage, d’autant que les prévisions d’inflation pour le prochain exercice ne prêtent pas à l’optimisme.
Mais il n’empêche, qu’en cette année électorale, ce tableau sombre ne devrait pas être instrumentalisé à des fins électoralistes. Car s’il y a bien une chose dont les Marocains ont plus qu’assez, ce sont les fausses promesses. Et promettre sans cesse l’inversion de la courbe du chômage sans jamais y parvenir revient à tendre le bâton pour se faire battre. Au final, la seule vérité qui vaille est que seule une réforme en profondeur de notre système éducatif, de notre fiscalité, de nos règles bancaires et de notre administration publique pourra fissurer cette dalle de béton.
À un an des prochaines échéances électorales, Abdellatif Jouahri est venu confirmer le caractère exagérément optimiste des engagements de l’Exécutif, dévoilant que le marché du travail n’a enregistré que 5.000 créations nettes au deuxième trimestre 2025, alors que 108.000 emplois agricoles ont été détruits. Et comme à l’accoutumée, les jeunes restent les principales victimes, avec un taux de chômage qui avoisine les 47 % contre une moyenne nationale de 12,8 %. Il ne s’agit plus d’un plancher mais d’une véritable dalle de béton qui écrase toute perspective de reprise, étouffant les espoirs de notre jeunesse !
Ces chiffres, consultables dans le dernier rapport sur la politique monétaire de Bank Al-Maghrib, révèlent non seulement les failles d’un système éducatif centré sur l’enseignement général, sans véritable stratégie de remédiation en cas de décrochage, mais également le degré de fragilité des mécanismes de financement trop fragiles, qui peinent à cibler les bons bénéficiaires. Et lorsqu’ils y parviennent, l’accompagnement nécessaire fait souvent défaut. Le tout sur fond de pusillanimité bancaire exacerbée par la crise économique de la pandémie, avec des ratios de solvabilité qui étranglent l’accès au crédit. Des appels ont, certes, été lancés, ici et là, pour dégivrer les banquises bancaires, mais il n’en fut rien. Les leviers du développement manquent toujours, rendant irréaliste toute perspective de baisse du chômage, d’autant que les prévisions d’inflation pour le prochain exercice ne prêtent pas à l’optimisme.
Mais il n’empêche, qu’en cette année électorale, ce tableau sombre ne devrait pas être instrumentalisé à des fins électoralistes. Car s’il y a bien une chose dont les Marocains ont plus qu’assez, ce sont les fausses promesses. Et promettre sans cesse l’inversion de la courbe du chômage sans jamais y parvenir revient à tendre le bâton pour se faire battre. Au final, la seule vérité qui vaille est que seule une réforme en profondeur de notre système éducatif, de notre fiscalité, de nos règles bancaires et de notre administration publique pourra fissurer cette dalle de béton.