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International

Canicule : L’Europe étouffe


Rédigé par L'Opinion Jeudi 21 Juillet 2022

Une chaleur torride s'est abattue sur l'Europe où le mercure a atteint les 45° dans certaines régions, provoquant des incendies de forêt et causant des centaines de morts.



La vague de chaleur, en cours en France, en Espagne et au Portugal depuis le 12 juillet a occasionné un pic de chaleur extrême en ce début de semaine, qui n’a pas épargné les pays d’Europe du Nord. Des records ont notamment été battus en Allemagne et au Danemark.
 
La France et la péninsule ibérique doivent faire face à une canicule extrême et à de nombreux incendies, mais cette situation ne se limite pas aux régions du Sud de l’Europe. Des pays scandinaves jusqu’en Allemagne le mercure a fréquemment dépassé les 40 °C ces deux derniers jours, poussant nos voisins à se ruer vers les plages de la Mer du Nord et de la Mer Baltique.
 
Plusieurs records absolus ont été battus lors des journées du mardi 19 et du mercredi 20 juillet. Ces fortes chaleurs sont loin d’être terminées. Alors que la France retrouve un peu de fraîcheur, la dépression, initialement située entre les Açores et le Portugal – source de forte chaleur en aspirant l’air torride venu du Sud -, devrait maintenir un « couvercle brûlant » sur le Nord et l’Est de l’Europe, avec une persistance de conditions chaudes.
 
La péninsule ibérique compte ses morts
 
Plus de 1063 personnes sont mortes au Portugal, et quelque 500 autres en Espagne à la suite de la forte vague de chaleur qui sévit dans la péninsule ibérique depuis plus de 10 jours.

La Direction générale de la Santé publique au Portugal a recensé, mercredi, plus de 1063 morts liés à la canicule entre le 7 et le 18 juillet, a rapporté Portugal News.

Ces conditions climatiques ont incité les autorités françaises à évacuer des milliers de personnes.

La canicule qui s'est abattue durant près de dix jours sur l'Espagne a provoqué la mort de "plus de 500 personnes", a affirmé mercredi le Premier ministre Pedro Sanchez lors d'un déplacement en Aragon, région du Nord du pays touchée par un violent incendie. "Durant cette vague de chaleur, plus de 500 personnes sont mortes en raison des températures si élevées, selon des données", a-t-il indiqué, en faisant référence à une estimation de la surmortalité publiée par un institut de santé publique.

Selon des données préliminaires publiées, mercredi, par l'Agence météorologique nationale (Aemet), la vague de chaleur qui s'est abattue sur la péninsule ibérique pourrait bien avoir été la plus intense jamais enregistrée dans le pays. Cette vague de chaleur qui a duré du 9 au 18 juillet a été celle présentant la « plus forte anomalie » de température enregistrée dans le pays depuis le début de la compilation des données en 1975, selon une porte-parole.

Si la vague de chaleur lors de laquelle les températures ont dépassé les 45°C s'est officiellement achevée lundi en Espagne, le thermomètre a relativement peu baissé depuis et l'Aemet pourrait donc estimer a posteriori qu'elle s'est poursuivie. Ces températures exceptionnellement élevées ont attisé d'énormes incendies depuis la semaine dernière à travers le pays, dont l'un a entraîné la mort d'un pompier et d'un berger près de Zamora.

Le dernier foyer inquiétant les autorités s'est déclaré, lundi, en Aragon (Nord-est). Il a déjà ravagé des milliers d'hectares et a entraîné l'évacuation de 1700 personnes.

La ligne ferroviaire reliant Madrid à Barcelone a dû être coupée en raison des flammes avant d'être rouverte à la circulation, mais des routes restaient en revanche coupées mercredi.
                                 


Deux décès au travail liés aux fortes chaleurs

Deux personnes sont mortes ces derniers jours en France à leur travail dans le cadre d'accidents « en lien possible » avec la canicule qui s'est abattue sur le pays. « Deux accidents du travail mortels en lien possible avec une exposition à la chaleur ont été notifiés à Santé publique France » par l'inspection du Travail, a déclaré dans un communiqué l'Agence de santé publique ce mercredi 20 juillet.

Le premier décès a eu lieu en Occitanie au début de l'épisode de canicule, soit autour du 12 juillet, et le second en Bretagne lorsque cette région a été placée en vigilance rouge, soit quelques jours plus tard. Santé publique France n'a pas donné plus de détails sur la nature de ces décès, leur date précise ou l'identité des victimes.

Les records de mercure ont notamment été enregistrés dans des régions habituellement épargnées par les canicules, dont la fréquence augmente ces dernières années à la suite du réchauffement climatique. C'est par exemple le cas de la Bretagne, frappée par d'importants incendies, et où a donc été signalé l'un des deux décès au travail peut-être liés aux fortes chaleurs.

S'il faut encore confirmer l'existence d'un lien direct entre la canicule et ces morts, leur annonce intervient dans un contexte européen marqué par plusieurs décès de travailleurs victimes de températures extrêmes. Ces décès, qui ont eu lieu en Espagne ou en Italie, ont par exemple frappé des personnes travaillant dans des entrepôts, ou des salariés agricoles. Ils ont relancé le débat sur les conditions de travail lors d'épisodes caniculaires, conduisant la Confédération européenne des syndicats (CES) à demander l'instauration de « températures maximales de travail ».
 








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